Magalie Grondin


Magalie Grondin, plasticienne, s’est construit un parcours riche et jalonné de multiples expériences, en tant que céramiste et designer indépendante — avec la création notable de sacs et bijoux en matériaux recyclés —, puis en tant qu’artiste. Formée à l’école Supérieure d’Art de la Réunion, elle a construit sa démarche artistique autour de son rapport complexe à l’île de La Réunion, dont sa famille est originaire, explorant les méandres de ses identités multiples, individuelles et collectives, de l’exil, et des relations sensibles au(x) corps, en peinture, volume, installation et photographie. 

Elle participe à la résidence Play Urban à Mayotte en 2021 et depuis elle voyage au Cameroun, à Mayotte et Madagascar ou elle mène des recherches autour des conditions de vie des populations indo-océaniques, africaines et plus particulièrement autour de la question féminine. 

Patricia de Bollivier – Docteure en Sciences de l’art – ancienne directrice de l’ESA Réunion (2014- 2022) 

Magalie Grondin, a visual artist, has built up a rich and varied career, first as an independent ceramist and designer - with the notable creation of bags and jewelry in recycled materials - and then as an artist. Trained at the Ecole Supérieure d'Art de la Réunion, she has built her artistic approach around her complex relationship with the island of La Réunion, from which her family originates, exploring the twists and turns of its multiple identities, both individual and collective, of exile, and of sensitive relationships to the body(ies), in painting, volume, installation and photography. 

She took part in the Play Urban residency in Mayotte in 2021, and since then has traveled to Cameroon, Mayotte and Madagascar, where she has conducted research into the living conditions of Indo-Oceanic and African populations, with a particular focus on women's issues.

PLAY>URBAN-MAYOTTE-2021


URBAN SCÉNOS MAYOTTE

préparation de chants pour le Manzaraca, le grand mariage
une femme râpe le bois de santal sur le corail pour préparer un masque de beauté et de soin: le tsindzano
une femme prépare les ingrédients avant d’écraser le piment avec la tomate et l’oignon pour faire un rougail

7 août, atelier peinture avec des enfants du quartier et Mohamed Chaanbani

7 August a painting workshop with local children and Mohamed Chaanbani



































Atelier écriture et discussion avec Dushime M. Clément et un groupe de jeunes filles ainsi que quelques garçons

Writing and discussion workshop with Dushime M. Clément and a group of girls as well as a few boys.


Un lieu qui vit grâce à ses habitants

Qui donne à voir à la fois des habitants heureux et malheureux

Une douleur à la fois amère et délicieuse,

Pour ceux qui se sentent à leur place et pour ceux 

Qui ont peur d’être chassés un jour

Des familles qui vivent dans ce lieu misérable pour ceux qui n’y sont pas

La nuit le lieu devient tout noir par manque de courant dans certains coins

Il ya également la pollution, les déchets qui entourent les habitations.

Malgré les difficultés qui touchent ces êtres merveilleux, le sourire est toujours sur leurs visages car l’avenir de ce lieu, c’est leurs enfants.

L’espoir fait vivre. Amour, éducation, réussite à toute cette jeunesse et leurs familles !

La Vigie est un lieu qui deviendra un lieu de guérison et plus un lieu de blessures.

Ce lieu qui va raconter une histoire un jour.

                                                                                       Raïna


Lors de l’atelier d’écriture du matin les jeunes femmes ont écrit sur la Vigie, ce qu’elles en pensent, ce qu’elles y vivent… Le projet se poursuit l’après midi par la sélection d’une série de phrases emblématiques qui traduites en shimaore seront peintes sur des tôles dans le quartier. Atelier mené par Magalie Grondin.

During the morning writing workshop, the young women wrote about the Vigie, what they think of it, what they live there... In the afternoon, the project continued with the selection of a series of emblematic phrases which, translated in shimaore, will be painted on metal sheets in the neighborhood. Workshop led by Magalie Grondin.

Photos Magalie Grondin et Leyla Rabih



Avec les jeunes femmes qui l’accompagnent et qu’elle accompagne, les tôles de la rue Saïd Mconi La Vigie sont entièrement peintes, transformant fortement l’image de cette partie de quartier, on pense à l’action artistico-politique d’un maire de Tirana, faute de pouvoir rapidement sortir sa ville d’un marasme économique décide dans un premier temps de peindre tous les bâtiments de couleurs vives pour transformer en premier lieu la perception que les habitants avaient de la tristesse de leur environnement. La réponse peut paraître cosmétique à certains, elle n’en offre pas moins une modification psychologique non négligeable.

Together with the young women she accompanies, the metal sheets of rue Saïd Mconi La Vigie are entirely painted, greatly transforming the image of this part of the neighborhood. We're reminded of the artistic-political action of a mayor of Tirana, who, unable to quickly pull his city out of an economic slump, decides to start by painting all the buildings in bright colors, in order to first transform the inhabitants' perception of the sadness of their surroundings. The answer may seem cosmetic to some, but it nonetheless offers a significant psychological change.



Pour la visite de la rue peinte par Magalie Grondin et le groupe de jeunes femmes du quartier, celles-ci accueillent le public aux sons d’un m’biwi.


photos @ François Duconseille


Magalie et son équipe


La Vigie

À Mayotte, sur Petite Terre, la Vigie est une colline boisée surplombant les communes de Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi où se déroule depuis une quinzaine d’années un processus d’auto-urbanisation rapide. Ce processus est aujourd’hui petit à petit remplacé par la mise en place d’un aménagement urbain programmé dans le cadre de l’ANRU (Agence Nationale de Rénovation Urbaine)

In Mayotte's Petite Terre region, La Vigie is a wooded hill overlooking the communes of Dzaoudzi-Labattoir and Pamandzi, where a process of rapid self-urbanization has been underway for some fifteen years. Today, this process is gradually being replaced by the implementation of an urban development program as part of the ANRU (Agence Nationale de Rénovation Urbaine - National Urban Renewal Agency).

LES RÉCITS DE LA VIGIE

Série de récits de différents points de vue sur la Vigie, qu’ils soient habitants du quartier ou de Mayotte, artistes du Royaume des Fleurs…

A series of accounts from different points of view on the Vigie, from local residents and Mayotte residents, to artists from the Royaume des Fleurs...


Un lieu qui vit grâce à ses habitants

Qui donne à voir à la fois des habitants heureux et malheureux

Une douleur à la fois amère et délicieuse,

Pour ceux qui se sentent à leur place et pour ceux 

Qui ont peur d’être chassés un jour

Des familles qui vivent dans ce lieu misérable pour ceux qui n’y sont pas

La nuit le lieu devient tout noir par manque de courant dans certains coins

Il ya également la pollution, les déchets qui entourent les habitations.

Malgré les difficultés qui touchent ces êtres merveilleux, le sourire est toujours sur leurs visages car l’avenir de ce lieu, c’est leurs enfants.

L’espoir fait vivre. Amour, éducation, réussite à toute cette jeunesse et leurs familles !

La Vigie est un lieu qui deviendra un lieu de guérison et plus un lieu de blessures.

Ce lieu qui va raconter une histoire un jour.

                                                                                       Raïna


juin 2021, Clara Walter, en résidence au Royaume des Fleurs, réalise un film sur la Vigie mettant en scène la vie des habitants

June 2021, Clara Walter, in residence at the Royaume des Fleurs, makes a film about the Vigie, featuring the lives of its inhabitants.

Décembre 2020 première visite à la Vigie par François Duconseille

La voiture de Djodjo se gare (difficilement) sur un bord de rue chaotique, entre chantier de construction et infrastructure urbaine éventrée par le manque d’entretien et les ravages des intempéries. Nous sommes déjà dans la Vigie, sa partie ‘formelle’, zone résidentielle en développement au pied des implantations informelles développées sur les hauteurs. Au-delà de ce point il faudra crapahuter pour pénétrer dans le quartier. On s’engouffre sur un sentier, ravine à fort dénivelé, seul accès possible à un vaste ensemble d’habitations informelles. Couloir escarpé bordé de tôles ondulées assemblées en patchwork derrière lesquelles vivent les habitants regroupés sur des concessions regroupant plusieurs baraques sommairement édifiées en un mélange de tôles et de bois. La progression difficile s’apparente à une marche en montagne, le sol est très irrégulier, constitué d’un ensemble savamment agencé de blocs de pierre et de béton, de sacs de sable élimés et de divers objets ménagers. On marche sur un téléviseur, un four micro-ondes, un réfrigérateur, une machine à laver, tous ces objets en partie enfouis, organisés en escalier dans la terre qu’on imagine boue lors des pluies torrentielles qui affectent régulièrement l’île.

Djodjo's car parks (with difficulty) on a chaotic roadside, between a construction site and an urban infrastructure ripped apart by lack of maintenance and the ravages of bad weather. We're already in La Vigie, the 'formal' part of the city, a residential area being developed at the foot of the informal settlements that have sprung up on the heights. Beyond this point, you'll have to scramble to enter the district. The only possible access to a vast group of informal dwellings is via a pathway, a steep ravine. A steep corridor lined with patchwork of corrugated iron sheets, behind which the inhabitants live in concessions made up of several shacks crudely built from a mixture of sheet metal and wood. The ground is very uneven, made up of a cleverly arranged collection of stone and concrete blocks, discarded sandbags and various household objects. We walk over a television, a microwave oven, a refrigerator, a washing machine - all these objects partly buried, organized in a staircase in the earth that we imagine is muddy during the torrential rains that regularly affect the island.

Le ‘chemin’ est étroit, les flux montants et descendants de personnes se négocient avec attention en veillant à où l’on pose le pied, on croise principalement des femmes et des enfants, hommes et adolescents sont absents à cette heure. Le regard est cadré par les parois de tôles, les enclos sont refermés sur eux-mêmes, on parle de l’insécurité régnante à certaines heures de la nuit, de bandes de jeunes ‘fatiguant’ les habitants, s’attaquant aux lieux et aux personnes. Une mère inquiète nous explique qu’elle garde ses enfants à proximité de peur qu’ils soient victimes des ‘énervés’, nom donné à ces jeunes incontrôlés. Nous regagnons le bas du quartier avant la tombée de la nuit par précaution.

The "path" is narrow, and the upward and downward flows of people are negotiated with care, paying attention to where one sets foot. The view is framed by the sheet-metal walls, the enclosures are closed in on themselves, and we hear talk of the prevailing insecurity at certain hours of the night, of gangs of youngsters 'tiring' the inhabitants, attacking places and people. A worried mother tells us that she keeps her children close by for fear they'll fall victim to the "enervés", the name given to these uncontrolled youngsters. As a precaution, we return to the lower part of the neighborhood before nightfall.

Ce quartier est à la fois un bidonville (un des plus grand de France paraît-il) et une forêt, l’espace est saturé d’habitations. L’espace est ici binaire, se déclinant entre habitation et circulation, les espaces communs (hors circulation) sont quasiment inexistants. La Vigie a horreur du vide, un espace se libère, il est immédiatement occupé par une nouvelle construction. L’espace est mouvant, Marie qui connaît le lieu depuis longtemps peine à s’y retrouver, à reconnaître la cour de ses sœurs qui y habitent, tout change en permanence ou plutôt en in-permanence. Le calme apparent qui y règne en cet fin d’après-midi cache difficilement les tensions que l’on devine et qui ‘nourrissent’ l’histoire du lieu. L’espace est sous pression, combien de temps tiendra-t-il ? Que deviendra-t-il dans quelques années tout au plus, entre pression foncière, projet urbain et lutte-chasse contre les populations rejetées qui y trouvent refuge.

This district is both a shantytown (one of the largest in France, it seems) and a forest, with the space saturated with housing. The space here is binary, divided between housing and traffic, with common spaces (apart from traffic) virtually non-existent. La Vigie abhors a vacuum: when a space becomes available, it is immediately occupied by a new construction. The space is in flux, and Marie, who has known the place for a long time, struggles to find her way around, to recognize the courtyard of her sisters who live there. The apparent calm that reigns on this late afternoon hardly conceals the tensions that we can guess and that "feed" the history of the place. The space is under pressure: how long will it last? What will become of it in a few years' time at most, between land pressure, urban projects and the fight against the rejected populations that find refuge there?

une série de témoignages d’habitants du quartier de la Vigie sur Petite Terre à Mayotte. Document réalisé par la Communauté de Communes en 2019
a series of testimonials from residents of the Vigie neighborhood on Petite Terre in Mayotte. Document produced by the Communauté de Communes in 2019

J’ai ma bulle à la Vigie, je ne veux pas qu’on me la détruise

 Anna une jeune femme du quartier



Les chiens de la Vigie

Ce film de Garance Rolland, réalisé pendant la résidence Play>Urban de Mayotte en septembre 2021 montre une meute de chiens de la Vigie dans les rues de Labattoir la nuit

This film by Garance Rolland, made during the Play>Urban residency in Mayotte in September 2021 shows a pack of Vigie dogs in the streets of Labattoir at night
Je suis arrivée à Mayotte sans avoir d’idée de projets préconçus, mais en sortant de l’avion dans la salle de récupération des bagages une première image m’a frappé.  J’ai été étonnée de voir comment le douanier jouait avec son chien. Celui-ci supposé dangereux remuait la queue et se roulait au sol. Par la suite j’ai continué à m’intéresser à la relation des mahorais avec leurs chiens. Le deuxième chien que j’ai rencontré est celui de Jesu, il s’appelle Gobbo : le meilleur au combat. J’ai d’abord essayé de lui faire une caresse comme on peut le faire facilement en métropole mais avant que je le touche son maître m’a fait comprendre gentiment qu’il ne fallait pas agir comme ça avec son molosse. J’ai donc discuté avec Jesu qui m’a renseigné sur les chiens de l’île. Il m’a appris que certaines personnes avaient des meutes de 100 chiens dans des champs. Intriguée, j’ai demandé à voir. J’ai donc rencontré C. et une partie de ses chiens. Je lui ai demandé s’il était possible de les ramener dans les rues de Dzaoudzi-Labattoir. Une nuit donc, une fois que les habitants de la ville étaient endormis, on a sorti les chiens. Une vingtaine de chiens en liberté, guidés seulement par les sifflements de leur maitre. Je voulais confronter les ruelles étroites remplies la journée de voitures et d’habitants à cette vague canine. A la caméra les yeux des chiens brillent comme les phares de voiture et la poussière des rues formes des nuées mystérieuses. J’ai joué avec ces images magiques et insolites pour déplacer et apporter une forme de douceur à cette image de la nuit souvent perçue comme dangereuse.
I arrived in Mayotte with no preconceived plans, but as I left the plane in the baggage reclaim area, the first image struck me.  I was amazed to see how the customs officer was playing with his dog. The supposedly dangerous dog was wagging its tail and rolling around on the floor. After that, I continued to be interested in the relationship between the people of Mauritania and their dogs. The second dog I met was Jesu's, called Gobbo: the best in the fight. At first, I tried to stroke him, as you can easily do in mainland France, but before I could touch him, his master gently told me that I shouldn't act like that with his hound. So I had a chat with Jesu, who told me all about the island's dogs. He told me that some people had packs of 100 dogs in their fields. Intrigued, I asked to see. So I met C. and some of his dogs. I asked him if it would be possible to bring them back to the streets of Dzaoudzi-Labattoir. So one night, once the town's inhabitants were asleep, we took the dogs out. Twenty or so dogs running free, guided only by their master's whistles. I wanted to confront the narrow streets filled with cars and locals during the day with this canine wave. In front of the camera, the dogs' eyes shine like car headlights, and the street dust forms mysterious clouds. I played with these magical and unusual images to displace and bring a form of gentleness to this image of the night often perceived as dangerous.

Un regard sur la Vigie par Micomyiza Pacifique Thierry « KUPAWU »

A view of the Vigie by Micomyiza Pacifique Thierry « KUPAWU »

Micomyiza Pacifique Thierry « KUPAWU », est un danseur et chorégraphe professionnel travaillant avec Le Royaume des Fleurs, originaire du Congo RDC. Il est également photographe et vidéaste.

Micomyiza Pacifique Thierry « KUPAWU », is a professional dancer and choreographer working with Le Royaume des Fleurs, originally from Congo DRC. He is also a photographer and videographer.

photos Thierry Micomyiza


Sept ânes pour collecter les déchets de la Vigie en Petite-Terre

ce projet a finalement été abandonné


Actualité / Aménagement de la Vigie  / 13 juillet 2023 – Mayotte Hebdo 


Résidences

Les Scénos Urbaines d’aout 2023 font partie d’un ensemble de résidences de recherche/création à Mayotte entre septembre 2021 et fin 2024, avec le Royaume des Fleurs [Cie Kazyadance – Djodjo Kazadi et Marie Sawiat] – et le programme de recherche Play>Urban de la HEAR

Urban Scénos of August 2023 is part of a series of research/creation residencies in Mayotte between September 2021 and the end of 2024, with Le Royaume des Fleurs [Cie Kazyadance - Djodjo Kazadi and Marie Sawiat] - and HEAR's Play>Urban research program.

ETAPE 1 – SEPTEMBRE 2021 

Une résidence de 3 semaines au Royaume des Fleurs pour 9 étudiants en Scénographie de la HEAR, 2 enseignants-artistes [Francois Duconseille et J-Christophe Lanquetin], avec Myriam Omar Awadi et Yohann Quëland de St Pern ( La BOX et l’Ecole d’Art du Port – La Réunion), 2 jeunes artistes réunionnais et une quinzaine de jeunes artistes, écrivains, danseurs, activistes mahorais travaillant au Royaume des Fleurs. Cette résidence de recherche/création est une première étape exploratoire permettant d’intervenir artistiquement dans les espaces urbains des deux villes de Petite Terre à Mayotte [Dzaoudzi et Pamandzi], ainsi que dans le quartier de la Vigie.

A 3-week residency at the Royaume des Fleurs for 9 HEAR Scenography students, 2 teacher-artists [Francois Duconseille and J-Christophe Lanquetin], with Myriam Omar Awadi and Yohann Quëland from St Pern ( La BOX and the Ecole d'Art du Port - La Réunion), 2 young artists from Reunion Island and around 15 young artists, writers, dancers and activists from Mayotte working at the Royaume des Fleurs. This research/creation residency is a first exploratory step towards artistic intervention in the urban spaces of Mayotte's two Petite Terre towns [Dzaoudzi and Pamandzi], as well as in the Vigie district.

Play>Urban / Mayotte


ETAPE 2 – DECEMBRE 2021

Workshop de création par François Duconseille et Djodjo Kazadi pour 12 jeunes artistes du Royaume des Fleurs dans la continuité de la résidence Play>Urban de septembre. Création d’un ensemble de spectacles solo, dont 2 sont en développement et seront présentés dans différents lieux au printemps 2024.

Creative workshop by François Duconseille and Djodjo Kazadi for 12 young artists from the Kingdom of Flowers, following on from the Play>Urban residency in September. Creation of a series of solo shows, 2 of which are in development and will be presented in various venues in spring 2024.

ETAPE 3 – DECEMBRE 2022

Résidence préparatoire à la Vigie du 12 au 22 décembre 2022. Repérage des espaces et collecte de témoignages d’habitants sur ce qu’est la Vigie pour eux. Ces documents constitue une base d’informations pour les artistes invités ainsi qu’une matière en partie destinée à une publication sur le projet et le devenir de ce quartier.

Preparatory residency at the Vigie from December 12 to 22, 2022. Spatial scouting and collection of testimonials from residents on what the Vigie means to them. These documents will form the basis of information for the guest artists, as well as material for a publication on the project and the future of the neighborhood.

JOURNAL DE LA RÉSIDENCE


ETAPE 4 – AOUT 2023

La résidence des Scénos Urbaines à la Vigie se déroulera du 30 juillet au 26 août 2023, elle réunira 26 artistes dans ce quartier de Petite terre et se terminera par la présentation d’un ensemble de propositions artistiques sur place lors d’un festival de 3 jours, les 24, 25 et 26 août.

The Urban Scénos residency at La Vigie will run from July 30 to August 26, 2023, bringing together 26 artists in this neighborhood of Petite terre and culminating in the presentation of a set of artistic proposals on site during a 3-day festival on August 24, 25 and 26.

JOURNAL DE LA RÉSIDENCE

Questions

Séries de contributions sur les multiples questions que posent la situation de cette île, questions qui nourrissent nos façons de l’approcher et de penser nos projets


Mayotte : quatre dates-clés pour comprendre les tensions migratoires sur l’archipel 

Quelques moments de l’histoire récente du 101e département français éclairent sur la difficulté  actuelle de juguler l’immigration clandestine. Article d’Iris Derœux publié dans Le Monde en avril 2023


UNE (POST)COLONIE AU XXIE SIÈCLE (1/6) Mayotte, chronique d’une colonisation consentie

Dans les années 1960, alors que l’archipel des Comores se dirige vers l’indépendance, l’élite politico-économique de Mayotte met en œuvre un puissant lobbying pour se séparer des autres îles et obtenir la départementalisation. Aidée par les nostalgiques de l’Empire français et par le contexte géopolitique, elle finira par l’emporter au prix de nombreuses violences.

UNE (POST)COLONIE AU XXIE SIÈCLE (2/6) France-Comores. « Wuambushu », opération coup-de-poing et bras d’honneur

En mettant en œuvre une opération militaro-policière de grande ampleur à Mayotte visant à détruire des bidonvilles et à expulser des milliers de Comoriens, le gouvernement français suscite inquiétude et colère à Moroni. Mais le président Azali Assoumani, qui est devenu l’allié de Paris ces dernières années en dépit du contentieux territorial, semble vouloir éviter la confrontation.

UNE (POST)COLONIE AU XXIE SIÈCLE (3/6) Les « mzunguland », des havres pas si sereins

Même dans les quartiers huppés de Mayotte, l’opération « Wuambushu » est au cœur des préoccupations. Ces lotissements surnommés « mzunguland », souvent situés sur les hauteurs, et qui symbolisent le fossé économique et social entre les métropolitains et les locaux, ne seront probablement pas épargnés par les conséquences de l’opération.

UNE (POST)COLONIE AU XXIE SIÈCLE (4/6) Mayotte, une société disloquée

La longue marche de Mayotte vers la départementalisation a provoqué une évolution brutale de la société et a influencé la politique migratoire de Paris. Après l’instauration, en 1995, d’un visa entre Mayotte et les autres îles de l’archipel des Comores, la chasse aux « clandestins » est devenue une priorité dans les années 2000, aboutissant à des situations dramatiques et parfois ubuesques.

UNE (POST)COLONIE AU XXIE SIÈCLE (5/6) À Mayotte, la chasse aux sans-papiers n’a pas de limite

Mayotte est une terre d’exceptions en matière de droits et de libertés. Depuis 2018, un régime dérogatoire permet aux forces de l’ordre d’y effectuer des contrôles d’identité partout et tout le temps. Une pratique incompatible avec la Constitution, mais qui a été validée par le Conseil constitutionnel au nom de la « spécificité géographique » du territoire – un argument venu tout droit de l’époque coloniale.

UNE (POST)COLONIE AU XXIE SIÈCLE (6/6) Mayotte. « La départementalisation est un fait social total »

Dirigeants français et élus mahorais font très souvent le lien entre immigration et délinquance. Pourtant, les enquêtes de terrain menées par le sociologue Nicolas Roinsard durant près de dix ans montrent que la réalité est bien plus complexe, et soulignent que la violence qui gangrène Mayotte est en partie liée au rouleau compresseur de la départementalisation.


Pour Sébastien Thiéry, à Mayotte, la pelleteuse pérennise le bidonville

La situation à Mayotte est préoccupante. L’opération Wuambushu, lancée par le gouvernement français prévoit la destruction totale des bidonvilles, l’expulsion des étrangers en situation irrégulière et la lutte contre la délinquance. Pour nous éclairer sur ce lourd sujet, nous avons décidé de nous entretenir avec Sébastien Thiéry. 

texte publié par Lumières de la ville (le média qui pense l’humain et l’urbain) le 20 juin 2023


L’appel de 200 personnalités des Antilles, de Mayotte, de Guyane, de La Réunion à « faire-pays » 

A l’initiative de l’écrivain Patrick Chamoiseau, un collectif d’artistes et d’universitaires appelle, dans une tribune publié dans Le Monde, la société civile à soutenir le « processus de responsabilisation » lancé par des élus de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique, de Mayotte, de La Réunion, de Saint-Martin, en faveur de nouvelles relations avec l’Etat français.


Mayotte : « Les familles délogées n’ont d’autre choix à présent que d’aller déboiser  un nouveau bout de forêt »  

Tribune parue dans le Monde du 10 février 2021


Cyrille Hanappe, architecte : « A Mayotte, les bidonvilles sont un moindre mal » 

Le cofondateur de l’agence AIR Architectures et directeur pédagogique à l’Ecole nationale  supérieure d’architecture de Paris-Belleville a mené plusieurs projets pour adapter et sécuriser  l’habitat insalubre sur l’île, qu’il détaille dans un entretien au « Monde » du 13 mai 2023. 


À Mayotte, des politiques de délogement sans relogement 

Par Cyrille Hanappe, Architecte, mardi 28 février 2023 


Opération « Wuambushu » : les gendarmes ratissent Mayotte à terre comme en mer 

Par Christophe Ayad (Petite-Terre, Mayotte, envoyé spécial) Publié dans Le Monde du 1er juin 2023


MAYOTTE, L’IMPOSSIBILITÉ D’UNE ÎLE

Alors que l’opération Wuambushu se poursuit à Mayotte, l’écrivain et philosophe Dénètem Touam Bona a confié à Lundimatin ce texte éclairant et important pour comprendre et saisir les évènements en cours. Il est issu de son recueil Fugitive, where are you running ?

paru dans lundimatin#383, le 16 mai 2023


MAYOTTE, UNE « OPÉRATION SPÉCIALE » COLONIALISTE

Destructions d’habitations, déplacements forcés de population, tirs à balles réelles : depuis plus de deux semaines, les forces de maintien de l’ordre françaises ont pris le large vers l’île de Mayotte où se déroule l’opération « Wuambushu » visant, pour le dire vite, à garantir le maintien de la souveraineté coloniale de la France sur son 101edépartement. Alain Naze a vécu à Mayotte pendant trois ans. Une semaine après l’arrivée de la police française, il a rassemblé dans ce court article quelques coordonnées socio-politiques et rappels historiques pour comprendre un peu mieux ce qu’il s’y passe.

Alain Naze paru dans lundimatin#382, le 9 mai 2023


STOP THE DARMACHINE

À la fin du mois d’août dernier, le ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer, Gérald Darmanin, s’est rendu à Mayotte. Il a beaucoup parlé : il a notamment donné une interview sur La 1re (chaîne du groupe France télévision dédiée aux Outre-Mer) ainsi que plusieurs prises de paroles publiques ponctuelles délivrées lors de ses déplacements.

Une professeure de français de Seine-Saint-Denis a transmis à Lundimatin ce commentaire composé d’une de ses interventions, qui en dit long des mécanismes institutionnels et discursifs par lesquels le gouvernement articule une certaine vision (méprisante, coloniale, répressive) de ses territoires extra métropolitains à un imaginaire à la fois frustré et fantasmé de l’indiscipline présupposée de ses populations. Il est particulièrement question ici des plus jeunes d’entre elles.

Mayotte, Darmanin et les enfants paru dans lundimatin#350, le 12 septembre 2022


Mayotte, une île en pleine dépression

À Mayotte, un habitant sur trois serait victime de troubles psychiques. La détresse mentale est particulièrement palpable chez les jeunes, mais aussi chez les demandeurs d’asile venus de l’Afrique des Grands Lacs ou des îles voisines. L’opération « Wuambushu », qui a donné lieu à des blocages du système de santé, n’a fait qu’aggraver la situation.


Décembre 2022


décembre 2022, résidence préparatoire de 2 semaines, premières marches dans le quartier et collecte de témoignages d’habitants

December 2022, 2-week preparatory residency, first walks in the neighborhood and collection of testimonials from residents

Après 3 années de discussions et de projets divers avec le Royaume des Fleurs (Cie Kazyadance – Djodjo Kazadi) sur Petite Terre à Mayotte, nous engageons ensemble la préparation d’une résidence des Scénos Urbaines qui se tiendra en aout 2023 à la Vigie (commune de Dzaoudzi-Labattoir).

After 3 years of discussions and various projects with Le Royaume des Fleurs (Cie Kazyadance - Djodjo Kazadi) on Petite Terre in Mayotte, we are together preparing a residency of Urban Scenos to be held in August 2023 at La Vigie (commune of Dzaoudzi-Labattoir).

13 décembre

Nous débutons par une marche dans la partie centrale de la Vigie ponctuée par des interventions performées d’Androa Mindre Kolo.

We begin with a walk in the Vigie punctuated by performed interventions by Androa Mindre Kolo. 

Performance d’Androa Mindre Kolo – photos François Duconseille


14 décembre

Deuxième marche dans la Vigie, cette partie au sud du quartier est différente de celle d’hier car moins urbanisée, après être passé devant de grosses maisons en position dominante sur le paysage environnant, très vite après une traversée d’habitations informelles nous arrivons dans ce qui s’apparente à de la campagne ponctuée par endroit de cabanes en tôles ou de constructions en dur. La végétation est luxuriante même si le sol est en grande partie jonché de déchets… ces espaces préservés sont sous pression foncière, nous croisons plusieurs chantiers de construction, donnant un avant-goût du devenir résidentiel du quartier.

Comme hier Androa Mindre Kolo s’empare de la situation pour produire un geste performatif dans lequel il implique Inssa Hassna, surnommé Jesu, ici crucifié par une tête de lit sur une carcasse de voiture abandonnée

Second step in the Vigie, this part of the district is different from that of yesterday because less urbanized, after passing in front of large houses in a dominant position on the surrounding landscape, very quickly after crossing informal dwellings we arrive in what resembles the countryside punctuated in places with sheet metal shacks or solid constructions. The vegetation is lush even if the ground is largely strewn with waste... these preserved spaces are under land pressure, we come across several construction sites, giving a taste of the residential future of the district.

Like yesterday Androa Mindre Kolo seizes the situation to produce a performative gesture in which he involves Inssa Hassna, nicknamed Jesu, here crucified by a headboard on an abandoned car wreck

Inssa Hassna mis en scène par Androa Mindre Kolo – photos François Duconseille


15 décembre

Nouvelle visite à la Vigie et rencontres d’habitants à Dagoni* pour une première série d’entretiens sur la vie des gens ici, sur leurs souvenirs d’enfance mais aussi sur la façon dont ils vivent la transformation rapide de leur environnement et son devenir souvent questionnant.

(*) Dagoni est le centre socio-culturel du quartier où le Royaume des Fleurs donne des ateliers de danse pour les enfants et les jeunes du quartier.

Another visit to the Vigie and meetings with residents in Dagoni* for a first series of interviews on the lives of people here, on their childhood memories but also on how they experience the rapid transformation of their environment and its future often questioning.

(*) Dagoni is the socio-cultural center of the district where Le Royaume des Fleurs gives dance workshops for the children and young people of the district.

photos François Duconseille


16 décembre

Pour cette quatrième marche à la Vigie, nous découvrons la partie nord du quartier. Comme pour les précédentes visites, nous passons par des habitations en dur avant de pénétrer des espaces imbriqués entre végétations et constructions informelles en tôles.

For this fourth walk in la Vigie, we discover the northern part of the district. As for the previous visits, we pass through permanent dwellings before entering intertwined spaces between vegetation and informal sheet metal constructions.

Dans le bas du quartier développement en 3 séquences des différentes composantes urbaines de la Vigie. Image à lire de la droite vers la gauche : 1) mur récent recouvert de carreaux de céramique avec porte en huisserie métallique neuve 2) mur de parpaings bruts recouvert de tags 3) paroi en tôle ondulée

At the bottom of the district development in 3 sequences of the different urban components of la Vigie. Image to be read from right to left: 1) recent wall covered with ceramic tiles, door in new metal frame 2) rough concrete block wall covered with tags 3) corrugated iron wall

photos François Duconseille


19 décembre

Reprise des marches dans la Vigie, sentir une certaine familiarité avec les lieux et les habitants, les rencontres se multiplient. On poursuit la collecte d’entretiens. Androa Mindre Kolo saisit toute occasion pour esquisser des performances, façon de prendre la mesure du lieux.

Resuming the walks in La Vigie, feeling a certain familiarity with the place and the inhabitants, the meetings multiply. The collection of interviews continues. Androa Mindre Kolo takes the opportunity to outline the performances, a way of taking stock of the place.

photos François Duconseille

captation vidéo Thierry Micomyiza


20 décembre

après une longue discussion collective le matin…

after a long collective discussion in the morning...

… la journée se poursuit à la Vigie où les rencontres avec les habitants se multiplient.

...the day continues at the Vigie where meetings with the inhabitants multiply.

photos de François Duconseille


21 décembre

Nouvel après-midi dans la Vigie, marcher dans les ruelles de tôles ou entre les grosses maisons en construction… puis, alors que l’on assiste aux cours de danse donnés dans l’espace Dagoni par les danseurs du Royaume des Fleurs, la rue s’agite à l’extérieur, course poursuite, poussière… la gendarmerie débarque et interpelle quelques jeunes gens sans motif apparent… on discute de la méthode avec les habitants, l’action s’avère peu efficace au regard de l’objectif recherché « arrêter des délinquants »… au milieu de l’après-midi ce n’est pas la bonne heure pour cela… reste que la descente des forces de l’ordre vise aussi à intimider la population… lanceur de LBD et pistolet à la main…

Another afternoon at La Vigie, strolling through the sheet metal alleys or between the big houses under construction... then, while we attend the dance lessons given at the Dagoni space by the dancers of le Royaume des Fleurs, the street bustles outside, hunting, dust. ... the police arrive and arrest a few young people for no apparent reason... we discuss the method with the inhabitants, the action proves to be ineffective with regard to the desired objective of "arresting delinquents"... mid-afternoon is not the right time for that... The fact remains that the police raid also aims to intimidate the population... LBD launcher and pistol at the fist...

photos de François Duconseille


23 décembre

Dernier jour de la résidence, Djodjo Kazadi et Androa Mindre Kolo et les artistes du Royaume des Fleurs improvisent une performance dans une décharge sur les hauteurs de la Vigie, avec vue sur la mer au loin. Histoire de donner un indice aux habitants sur ce que nous allons faire, la manière dont nous allons ‘envahir’ le quartier avec des gestes artistiques en août 2023.

Last day of the residency, Djodjo Kazadi and Androa Mindre Kolo and the artists of Royaume des Fleurs improvised a performance in a rubbish dump on the heights of the Vigie, with a view of the sea in the distance. Just to give the inhabitants a clue as to what we are going to do, how we are going to 'invade' the neighbourhood with artistic gestures in August 2023.

photos de François Duconseille


J’AIMERAIS… *

J’aimerais que cela se passe bien 
J’aimerais qu’il y ait rencontre, que l’on se présente pour savoir qui est qui et qui fait quoi
J’aimerais organiser des discussions avec les gens de la Vigie 
J’aimerais inviter les gens du Centre-Ville à écouter, la Mairie, l’Inter Co, le Conseil Citoyen…
J’aimerais qu’on présente des performances dans de nombreux endroits de la Vigie 
J’aimerais travailler sur un espace que j’ai repéré, pour y faire une prestation de danse, un lieu entouré d’habitations, un espace intéressant pour dire des choses sur la Vigie.
J’aimerais que les artistes invités m’aident sur ce projet
J’aimerais qu’il y ait des graphes, apporter de la couleur dans ce quartier en noir et blanc 
J’aimerais que cela fasse vivre ce quartier, ses maisons 
J’aimerais utiliser les murs de tôles, de briques… pour exposer des choses dans la rue 
J’aimerais voir les habitants nettoyer leur quartier, ce qui serait magnifique 
J’aimerais faire un film de cette action 
J’aimerais fabriquer un ballon de football en scotchant toutes les ordures qu’on trouve, que les gens m’aident à le réaliser et qu’au final le ballon mesure 3 m de diamètre, soit emmené en ville et posé au centre d’un carrefour comme une sculpture
J’aimerais que des gestes ordinaires deviennent des gestes artistiques 
J’aimerais que les créations se basent sur la vie quotidienne des gens 
J’aimerais passer du temps avec les habitants pour découvrir l’invisible du quartier pour créer un projet à partir de ce que je vois et entends de leur vie 
J’aimerais casser l’image trop connue du quartier
J’aimerais rendre le quartier visible au-delà de la violence qui bloque beaucoup de choses alors que je vois beaucoup de très belles scènes 
J’aimerais ‘inspirer’ les jeunes de la Vigie pour leur montrer que leur quartier n’est pas juste un bidonville, qu’il porte des choses uniques
J’aimerais vivre là-bas pour pouvoir en parler, qu’y vivre soit un projet artistique en soi 
J’aimerais associer les gens aux projets des artistes 
J’aimerais engager des jeunes pour performer dans un « canyon » et donner une autre image d’eux à la population
J’aimerais que les gens ne parlent pas que de leur environnement et des difficultés, mais aussi d’eux 
J’aimerais entendre des histoires de vie du quartier, au-delà des récits d’inquiétude 
J’aimerais faire quelque chose pour que les gens soient heureux d’être dans l’endroit où ils vivent, qu’ils aient un regard positif sur le quartier sans chercher à le changer
J’aimerais mettre en valeur la vie ici, la façon dont ils y vivent, les encourager, les soutenir 
J’aimerais mettre en évidence les savoirs faire des gens 
J’aimerais organiser un vrai défilé de mode avec musique, lumière, mannequins et photographes 
J’aimerais éveiller la conscience des gens 
J’aimerais faire un projet pour que les gens se sentent chez eux, considérés dans leur espace de vie 
J’aimerais que la ville fonctionne autrement que selon des modèles urbains obsolètes 
J’aimerais que la ville soit vue comme une infrastructure de personnes solidaires 
J’aimerais activer des ressources, des contre modèles de vie 
J’aimerais inviter des artistes qui travaillent avec des objets récupérés 
J’aimerais éveiller les gens de la Vigie et leur montrer que les déchets peuvent être des ressources à activer 
J’aimerais travailler avec les associations du quartier 
J’aimerais entendre la parole des femmes, des jeunes à la Vigie 
J’aimerais trouver la façon de faire pour que les projets en direction des habitants soient vraiment compris comme des gestes d’artistes, comme une forme de gratuité
J’aimerais créer quelque chose d’innovant qui sorte le quartier de sa monotonie 
J’aimerais mettre en place une scène itinérante dédiée à la danse qui se déplacedans différents endroits du quartier et de l'île 
J’aimerais qu’on présente des projets dans les grandes cours de la Vigie 
J’aimerais qu’on organise des repas collectifs 
J’aimerais produire des événements très simple à communiquer, une battle, un défilé… un événement qui peut paraître pour le moment inimaginable pour les habitants Je veux changer l’image du quartier 

(*) ce texte est une transcription mise en forme d’une discussion collective organisée à l’issue de la résidence préparatoire de décembre 2022, chaque participant nommant la façon dont il ou elle envisageait ce qu’il pourrait idéalement se passer lors des Scénos Urbaines d’aout 2023

DZAOUDZI-PAMANDZI / 2021-2024

performance d’Androa Mindre Kolo, la Vigie, décembre 2022


La résidence des Scénos Urbaines de Mayotte à la Vigie se déroule du 30 juillet au 26 août 2023, elle réunit 26 artistes dans ce quartier de Petite terre et se terminera par la présentation d’un ensemble de propositions artistiques sur place lors d’un festival de 3 jours, les 24, 25 et 26 août.

The Urban Scénos residency Mayotte at La Vigie runs from July 30 to August 26, 2023, bringing together 26 artists in this neighborhood of Petite terre and culminating in the presentation of a set of artistic proposals on site during a 3-day festival on August 24, 25 and 26.

LA VIGIE

RÉCITS

JOURNAL DE LA RÉSIDENCE

ARTISTES

VIDEOS

QUESTIONS

DOCUMENTS


Après différentes expérimentations à Mayotte sur l’ensemble du territoire de Petite Terre notamment lors de la résidence Play>Urban de septembre 2021, la résidence d’aout 2023 se déroulera à la Vigie, colline boisée surplombant les communes de Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi où se développe depuis une quinzaine d’années un processus d’urbanisation rapide et informel. Ce processus fait aujourd’hui place à un aménagement de cette colline en quartier urbain. La mémoire de ce lieu et de ses habitants (environ 10 000 personnes à ce jour) sera l’enjeu du processus de réflexion et de création des artistes invités lors de la résidence, le projet s’attachant à construire des ponts entre le passé, le présent et les futurs possibles de ce territoire en mutation qu’est la Vigie.

After various experiments in Mayotte throughout Petite Terre, notably during the Play>Urban residency in September 2021, the August 2023 residency will take place at La Vigie, a wooded hill overlooking the communes of Dzaoudzi-Labattoir and Pamandzi, where a rapid and informal urbanization process has been developing for some fifteen years. This process is now giving way to the development of the hill into an urban district. The memory of this place and its inhabitants (some 10,000 people to date) will be the focus of the reflection and creative process of the artists invited for the residency, as the project seeks to build bridges between the past, the present and the possible futures of this changing territory that is La Vigie.


Avec le soutien La Communauté de Communes de Petite Terre, La DAC Mayotte, La Cité Internationale des Arts [Paris], Le FEAC, La Cie Grenier Neuf 



Les Scénos Urbaines d’aout 2023 font partie d’un ensemble de résidences de recherche-création à Mayotte entre septembre 2021 et fin 2024, avec le Royaume des Fleurs [Cie Kazyadance – Djodjo Kazadi et Marie Sawiat] – et le programme de recherche Play>Urban de la HEAR

Urban Scénos of August 2023 is part of a series of research-creation residencies in Mayotte between September 2021 and the end of 2024, with Le Royaume des Fleurs [Cie Kazyadance - Djodjo Kazadi and Marie Sawiat] - and HEAR's Play>Urban research program.

ETAPE 1 – SEPTEMBRE 2021

Une résidence de 3 semaines au Royaume des Fleurs pour 9 étudiants en Scénographie de la HEAR, 2 enseignants-artistes [Francois Duconseille et J-Christophe Lanquetin], avec Myriam Omar Awadi et Yohann Quëland de St Pern ( La BOX et l’Ecole d’Art du Port – La Réunion), 2 jeunes artistes réunionnais et une quinzaine de jeunes artistes, écrivains, danseurs, activistes mahorais travaillant au Royaume des Fleurs. Cette résidence de recherche/création est une première étape exploratoire permettant d’intervenir artistiquement dans les espaces urbains des deux villes de Petite Terre à Mayotte [Dzaoudzi et Pamandzi], ainsi que dans le quartier de la Vigie.

A 3-week residency at the Royaume des Fleurs for 9 HEAR Scenography students, 2 teacher-artists [Francois Duconseille and J-Christophe Lanquetin], with Myriam Omar Awadi and Yohann Quëland from St Pern ( La BOX and the Ecole d'Art du Port - La Réunion), 2 young artists from Reunion Island and around 15 young artists, writers, dancers and activists from Mayotte working at the Royaume des Fleurs. This research/creation residency is a first exploratory step towards artistic intervention in the urban spaces of Mayotte's two Petite Terre towns [Dzaoudzi and Pamandzi], as well as in the Vigie district.

PLAY>URBAN-MAYOTTE


ETAPE 2 – DECEMBRE 2021

Workshop de création par François Duconseille et Djodjo Kazadi pour 12 jeunes artistes du Royaume des Fleurs dans la continuité de la résidence Play>Urban de septembre. Création d’un ensemble de spectacles solo, dont 2 sont en développement et seront présentés dans différents lieux au printemps 2024.

Creative workshop by François Duconseille and Djodjo Kazadi for 12 young artists from the Kingdom of Flowers, following on from the Play>Urban residency in September. Creation of a series of solo shows, 2 of which are in development and will be presented in various venues in spring 2024.

ETAPE 3 – DECEMBRE 2022

Résidence préparatoire à la Vigie du 12 au 22 décembre 2022. Repérage des espaces et collecte de témoignages d’habitants sur ce qu’est la Vigie pour eux. Ces documents constitue une base d’informations pour les artistes invités ainsi qu’une matière en partie destinée à une publication sur le projet et le devenir de ce quartier.

Preparatory residency at the Vigie from December 12 to 22, 2022. Spatial scouting and collection of testimonials from residents on what the Vigie means to them. These documents will form the basis of information for the guest artists, as well as material for a publication on the project and the future of the neighborhood.

JOURNAL DE LA RÉSIDENCE

David (Ditoma) Kadoule

Ditoma Kadoule (Togo, France) Ditoma Kadoule est un photographe togolais vivant à Paris. Sa pratique se construit dans une grande proximité avec le continent africain, dont il documente les évolutions. Il a été en résidence à Medellin (Colombie) dans le cadre du projet Fictions Ordinaires (présenté à la Biennale YaPhoto à Yaoundé – Cameroun), ainsi qu’à deux reprises à la Cité Internationale des Arts en 2018 et 2019 (avec le soutien de l’Institut Français) pour un projet photographique autour des migrants et des personnes vivant dans la rue. Son travail se focalise sur le corps, entre portrait et nu, les questions de genre, en particulier sur le continent africain. Il travaille actuellement sur un projet photographique autour de personnes trans à Abidjan en Côte d’Ivoire, projet qui sera montré en accompagnement d’une création de la chorégraphe Nadia Beugré. 

Ditoma Kadoule (Togo, France) Ditoma Kadoule is a Togolese photographer living in Paris. His practice is built on a close relationship with the African continent, whose evolutions he documents. He has been in residence in Medellin (Colombia) as part of the Fictions Ordinaires project (presented at the YaPhoto Biennale in Yaoundé - Cameroon), as well as twice at the Cité Internationale des Arts in 2018 and 2019 (with the support of the Institut Français) for a photographic project around migrants and people living on the streets. His work focuses on the body, between portrait and nude, and gender issues, particularly on the African continent. He is currently working on a photographic project involving trans people in Abidjan, Côte d'Ivoire, which will be shown alongside a creation by choreographer Nadia Beugré.

site internet


URBAN SCÉNOS MAYOTTE


teaser video destiné à être diffusé sur des écrans LED 3X4 de la commune


Photos festival


Journal photographique de la résidence

sur la terrasse de la maison du projet


marche dans la Vigie


la terrasse de la maison du projet est un lieu de vie


dîner collectif sur la terrasse


3 août, jour anniversaire de Micomyiza Pacifique Thierry « KUPAWU »



Des mots de jeunes femmes sur les tôles de la Vigie, une proposition de Magalie Grondin réalisée avec des jeunes gens du quartier


Djodjo Kazadi et Magalie Grondin





Un dimanche chez Viviane Bellais


Ditoma Kadoule a été en résidence pour trois mois à la Cité Internationale des Arts, de mars à mai 2018, puis pour 6 mois entre janvier et juin 2019 (avec le soutien de l’Institut Français). Il a développé un projet photographique autour des migrants et des personnes vivant dans la rue. Pour son projet photographique, il a été accompagné artistiquement et en termes de production par le collectif ScU2.

Il n'ya pas de galerie sélectionné ou la galerie a été supprimé.


Une première étape de cet accompagnement s’est déroulée à Dakar en 2017 :


Bureau d’étude

In Urban Scénos Douala

Le projet de Bureau d’Etude, tel que décrit ci dessous a évolué au fil de la résidence, pour au final devenir un espace de projections et rencontres ouvert à la scène artistique locale, notamment des musiciens de rap. La recherche décrite ci dessous a été partiellement menée, mais s’est heurtée au contexte politique et sociale, ce qui a conduit à son interruption.

l’objet: projet cameroun
la date: Wed, 25 Sep 2002 23:54:12 +0000
De: « bureau d’études » XXX
à: lanquejc XXX

jean christophe
voici une ébauche du projet que nous vous proposons. Le projet
s’articule autour de la notion de gratuité comme enjeu politique et se
décline en 3 points : les projections/rencontres – une zone de gratuité
– une carte sur les relations économie/politique des ONG, des firmes et
des lobbies pharmaceutiques dans la lutte contre le Sida. Ces 3 points
seront traités sous l’angle de la gratuité.

à bientôt,
pour la suite
bureau d’études

–projet de bureau d’études :

La Gratuité, enjeu politique.

En proposant une alternative à l’échange marchand, la gratuité rétablit
l’autonomie de l’individu , en profondeur, par rapport à tous les
pouvoirs. Elle crée une zone « dans laquelle les pouvoirs ne s’exercent
plus, ou s’exercent moins, un domaine où leur utilité sociale dépérit ».
L’enjeu est d’améliorer ou étendre « la part gratuite de la vie »
(expression de Jean-Louis Sagot-Duvauroux )

Ce projet articule trois parties:
1. un espace public de projection et de discussion (élaboration de
réflexion sur la gratuité)
2. la création d’une zone de gratuité (expérience de la gratuité)
3. cartographie des ONG et lobbies pharmaceutiques dans la crise du
Sida (mise en place d’outils d’analyse et d’action)

Principe de GRATUITÉ :
La gratuité est un service que la collectivité se rend à elle-même. Dans
une période marquée par des difficultés économiques et sociales
grandissantes, la gratuité est plus que jamais l’une des conditions de
l’égalité des chances. Le principe de gratuité découle en effet du
principe d’égalité (le principe de gratuité de l’enseignement découle
par exemple du principe de l’égalité d’accès à l’éducation).
Aujourd’hui, le principe d’égalité est remis en cause dans de multiples
secteurs publics, entrainant ce faisant le déclin du principe de
gratuité et de la fiscalité redistributive, au profit de pratiques
d’utilisateur-payeur et d’une économie marchande.
Nous envisageons de créer une Zone de Gratuité pour proposer
gratuitement et en vue du développement de la gratuité, des idées, des
moyens et des expériences.

1 . ESPACE PUBLIC DE PROJECTION/RENCONTRE

Rencontrer les gens du quartier en proposant 3 séances hebdomadaires de
projections dans un des vidéo-club du quartier.
Ces séances permettront de poser entre autres, un débat public sur la
gratuité et ses enjeux. Elles participeront directement à l’élaboration
et à la mise en pratique de la zone de gratuité.

2. ZONE DE GRATUITÉ

Fonctionnement de la Zone de Gratuité :
Une zone de gratuité met à disposition et sans conditions d’échange:
– des biens obtenus par don unilatéral de personnes physiques ou morales
.. La gratuité de ces biens peut concerner à la fois leur distribution,
leur usage et leur style.
– des services obtenus par don unilatéral de personnes physiques ou
morales.
– des rapports entre des personnes sous la modalité d' »unmotivated
behavior ». La gratuité de ces rapports se manifeste par leur caractère
accidentel ou leur inachèvement.
– des idées et des données sur les expériences passées et présentes de
mise à disposition gratuite ou réciprocitaire (don/contre-don) de biens,
de services, d’actions ou de moyen de production.

Quelle forme peut prendre la zone de gratuité :
Une zone de gratuité est d’abord une expérience esthétique, en ce sens
qu’un espace trouve sa forme progressivement: il est donc produit et mis
en action. Une zone de gratuité est aussi une expérience économique en
ce sens qu’à travers elle nous éprouvons la notion de gratuité
économique. A travers elle nous souhaitons éprouver son efficience, ses
manifestations, ses possibilités d’existence et d’extension dans notre
environnement.
Pour determiner la forme et la fonction de la zone de gratuité nous
essayerons différentes formes, nous procéderons aussi à des discussions
et des communications avec et auprès des habitants, et nous tiendrons
compte des critiques pour éprouver la pertinence des formes que nous
avancerons; en ce sens certaines des formes seront tissées d’arguments.

Tout évènement, aussi minime soit-il participe de l’élaboration de
l’oeuvre. La zone de gratuité est ce sens une forme collective, ouverte,
susceptible de réussir ou d’échouer.
Elle est conçue comme une plate-forme de rencontre entre des initiatives
diverses.

Formes envisagées pour le moment :
– des zones de gratuité temporaires ouvertes dans l’espace public ( nous
devons au préalable nous rendre compte des conditions climatiques de la
ville) au jour le jour et délimitées par exemple par un tracé au sol
– une zone de gratuité ouverte dans un local sur un axe passant

3. CARTOGRAPHIE des ONG, firmes et lobbies pharmaceutiques dans la crise
du Sida

Depuis plusieurs années nous réalisons des cartographies du présent, des
repérages des lignes de clivage entre des ensembles productifs-normatifs
d’une part (organigrammes) et des complexes d’expériences d’autre part
(zones d’autonomie, zones de gratuité).
Nous travaillons sur des masses d’information que nous lisons, trions,
classons, raffinons, et mettons en rapport, opérant des recoupements et
des vérifications pour pallier aux simulacres propres à un état de
guerre de l’information généralisée.
Nous considérons qu’un tel travail de cartographie est une façon de
peindre des paysages, dans une situation où les paysages que nous voyons
ou que nous photographons, ne suffisent plus à nous donner une image
intelligible du réel.

« Est-ce que quiconque mérite d’être condamné à une mort certaine parce
qu’il ou elle ne peut avoir accès à des soins qui coûtent moins de 2
dollards par jour ? » demande Gro Harlem Brundtland, directrice générale
de l’organisation mondiale de la santé (OMS) à la tribune de Barcelone
(Le Monde du 22 août 2002).

Faire la cartographie des ONG et lobbies pharmaceutiques pour mieux se
représenter les enjeux et les zones de pouvoirs.

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http://bureaudetudes.org/

ST DENIS / 2013

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résidence et festival conçus et réalisés à StDenis / La Réunion par

 residency and festival built and realized in StDenis / La Réunion by

ScU2 & Courants d’Arts

28 aout 2013 – 14 sept 2013

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Urban Scénos St Denis Website

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VIDÉOS DU PROJET

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Artistes

Bitcaves (Pays-Bas et Danemark), Jonathan Debrouwer (France), François Duconseille (France), Stéphanie Hoareau (La Réunion–France), Donna Kukama (Afrique du Sud), Murray Kruger (Afrique du Sud),  Jean-Christophe Lanquetin (France), Bettina Malcomess (Afrique du Sud), Zen Marie (Afrique du Sud), Nastio Mosquito (Angola), Musa Nxumalo (Afrique du Sud), Myriam Omar Awadi (La Réunion–France), Sello Pesa (Afrique du Sud), Yohann Quëland De Saint-Pern (La Réunion–France), Lolo Veleko (Afrique du Sud), ScU2 (France)

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Commissaires associés

(ScU)2 (François Duconseille & Jean-Christophe Lanquetin)

Courants d’Arts (Nathalie Gonthier)

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Chargée de production Scénos Urbaines

Fanny Vidal

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Chargées de production By Night

Sandya Sistac et Diana Madeleine

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La résidence fait partie d’un événement, intitulé BY NIGHT, qui se déroulera le 14 septembre entre 18h et tard dans la nuit, dans les rues du centre ville de St Denis de la Réunion. BY NIGHT est un événement conçu et organisé pour la première fois à St Denis, par Nathalie Gonthier dans le cadre de Courants d’Art, avec la Ville de St DenisThe residence is part of an event entitled BY NIGHT, which will be held on September 14 between 18h and late at night in the streets of the city center of St Denis. BY NIGHT is an event conceived and organized for the first time in St Denis, Nathalie Gonthier with the association Courants d’Art and the City of St Denis.

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Les Scénos sont un des projets de BY NIGHT, mais pas le seul. Une dizaine d’autres artistes présenteront ce soir là, dans l’espace urbain de St Denis, leurs travaux. Il s’agit de Tania Mouraud, Thomas Canto, Alice Mulliez, Florent Konné, Gabrielle Manglou, Clotilde Frappiez, Blindoff, Yo-yo Gonthier, Myriam Mihindou ; et quelques projets sans la présence des artistes : Laura Henno, Thierry Fontaine, Malala AndrialavidrazanaThe Scénos is a project of BY NIGHT, but not alone. A dozen other artists will present during this evening, in the urban area of ​​St Denis, their work. This is Tania Mouraud Thomas Canto, Alice Mulliez, Florent konne Gabrielle Manglou Clotilde Frappiez, Blindoff, Yo-Yo Gonthier, Myriam Mihindou, and some projects without the presence of artists: Laura Henno, Thierry Fontaine, Malala Andrialavidrazana .

Il ne s’agit pas d’une résidence de Scénos Urbaines au sens classique du terme (un mois en immersion dans un quartier, etc.). En effet, 15 jours n’est pas une durée suffisante pour un tel projet dans un territoire urbain / It’s not a Urban Scénos residence in the classical sense of the term (one month immersion in a neighborhood, etc..). In fact, 15 days is not long enough for such a project in an urban area

Pendant les deux semaines de la résidence l’équipe des Scénos est installée dans le hall du Théâtre du Grand Marché (Centre Dramatique de l’Océan Indien), dans le centre de St DenisDuring the two weeks of the residence team Scénos is installed in the hall of the Main Market Theatre (Drama Center for the Indian Ocean), in the center of St Denis

http://www.cdoi-reunion.com/

La résidence se structure autour de deux axesThe residence is structured around two axes :

> Une relation Johannesburg – St Denis.
La présence des Scénos Urbaines dans le cadre de BY NIGHT se construit en articulation avec la Saison Sud Africaine en France. Trois artistes réunionnais ont été en résidence à Johannesburg en juillet 2013 et les artistes sud africains invités le sont dans le cadre de la Saison. La résidence se construit donc comme une présence de Johannesburg à St Denis. Présence est un terme volontairement ouvert, libre à chacun des artistes de la penser comme il l’entend à partir de son expérience de Johannesburg et de St Denis, à partir de son séjour à St Denis et d’un projet qui en émerge, à partir de travaux réalisés à Joburg et contextualisés à StDenis, etc

A relationship Johannesburg – St Denis.
The presence of Urban Scénos within BY NIGHT is built in coordination with the South African season in France. Three artists from La Réunion were in residence in Johannesburg in July 2013 and South African artists are invited as part of the season. The residence is therefore built as a presence in Johannesburg to St Denis. Presence is a term deliberately open, everyone is free to think of artists as he hears from his experience of Johannesburg and St Denis, from his stay in St Denis and a project that emerges in from work carried out in Joburg and contextualized in St Denis, etc..

> Une présence dans l‘environnement urbain de St Denis – et plus largement l’Ile de la Réunion. On retrouve là les enjeux propres aux Scénos Urbaines, en particulier le contexte comme point de départ d’un projet d’artiste. Le temps de la résidence est aussi conçu comme une expérience des espaces urbains de St Denis, pensés ici pas tant dans leur dimension architecturale mais plutôt comme infrastructure humaine, réseau d’individus. S’il ne s’agit pas d’une résidence habituelle, les enjeux qui traversent constamment les Scénos n’en restent pas moins en travail – ici rappelés sous forme de mots clefs : présence (être là) – « People as infrastructure » – Espace commun – Transactions, pratiques, tactiques… – Spectral – Contexte – Théâtralité – Espace urbain comme espace d’exposition – Apparence – Body politics – Tout publics – Réseaux urbains – imaginaires –

A presence in the urban environment of St Denis – and more broadly Reunion Island. Here we find the issues specific to Urban Scénos, in particular context as the starting point of an artist project. The time of residence is also designed as an experience of urban spaces of St Denis, thought here not so much in their architectural dimension but as human infrastructure, network of inhabitants. If it is not a habitual residence issues that constantly cross Scénos remain no less work – here recalled as keywords: presence (be there) – “People as infrastructure » – common space – Transactions practice tactics … – Spectral – Background – Theatricality – Urban space as exhibition space – Appearance – Body politics – All public – urban Networks – Imaginary -.