Et tu ne pourrais pas m’atteindre.
Je serais alors pute, flic, chef d’état et sniper.
Puisque de toute façon les quatre existences se rejoignent et se valent …
Je serais pute à Kinshasa, Paris, New York.
De la chair empruntée, des vêtements empruntés, des cheveux empruntés, une vie empruntée
Peut-être qu’à ce moment là, tu ne sauras m’atteindre !
Ou alors, je serais un flic de Paris, CDG ou gare du nord, ou bien je serais un flic belge à Zaventem.
Je te toiserais en même temps que l’artiste kinois de Lingwala invité au festival « Afrique Noire » de Sandro ou attendu par « Africalia » pour une rencontre d’artistes du sud au nord !
Ou alors je serais un policier kinois.
Respect madame, permis de conduire ? Carte rose ? Mettez-vous sur le côté…Je serais chef d’état des Etats-Unis, de l’Irak, de la Corée, de la RDC.
Je ferais évacuer tout Lingwala, je transposerais les communes, celle de Gombe irait à Righini, celle de Lingwala irait à Macampagne…
Le jackpot serait d’être sniper à Amsterdam, aux Emirats, en Afrique du Sud. Partout !
A Kinshasa…
Et là je te défierai
Je te buterais avant que tu ne me touche, ni ne touche mes amis
Tu ne toucherais pas à Madrice, tu ne toucherais pas à mon père, tu ne toucherais à personne
Quatre vies, pas plus !
Toutes, au service des autres comme peuvent l’être la vie des putes, des flics, des chefs d’état et des bandits. Leur dénominateur commun étant le fait de vouloir à tout prix baiser. Beaucoup plus baiser que se faire baiser d’ailleurs.
Des métiers, comme qui dirait, de service et d’intérêt public par excellence.
Et moi j’adorerais baiser comme ils le font, impunément, mais toujours moyennant finances, retours, ascenseurs.
C’est cela le lot !
Impunité zéro …Ebauche en mémoire à tous mes morts, « les absents »
A Madrice Imbujo, un ami parti « rageusement » le réveillon du Noël 2006Bibish Marie-Louise Mumbu
Ecriture des textes et participation au poing de presse des femmes, qui a clôturé le festival. C’était une parodie de la conférence de presse qui a ouvert la résidence. Le Ministre de la Culture était présent, assis sur deux chaises, protégé par un garde du corps. La table était composée d’hommes. Les femmes artistes présentes au scéno urbaines, (peu nombreuses), se sont rassemblées pour faire de cette conférence de presse une version féminine. // Texts and participation at « press fist » (frensh words game, fist and point are almost the same word) by women, which has ended the festival. It was a parody of the press conference which had oppened the residency. The Minister of Culture was there, sitting on two chairs, protected by bodyguards. The table was exclusively men. Women artists which were invited to participate the urban sceno, (a few), organized themselves to realize this « press conference », female version.
Poing de presse / performance
with Dorothée Kreutzfeldt, Bibish Mumbu, Mélinée Faubert-Chabert, Eléonore Hellio, Rachel Nyangombe, Yolande Yowa Ngoy, Virginie Dupray, Séverine Hubard, Poupie Ononoko, Nancy…
En réponse à la conférence de presse d’ouverture, très masculine, une conférence de clôture exclusivement féminine et pour le moins déjantée… imaginée par Dorothée Kreutzfeldt, mise en mot par Marie-Louise Bibish Mumbu et Virginie Dupray et interprétée par les différentes femmes artistes présentes lors des Scénographies urbaines… // As an answer to the official press conference, at the opening of the residency, very male, a conference, for the end of the festival, exclusively women, and at least creasy… Imaginated by Dorothée Kreutzfeldt, words by Marie-Louise Bibish Mumbu and Virginie Dupray, and interpretated by different women artists which were part of the Urban Scenographies…
Conférence de presse de début de résidence
En présence du Ministre de la Culture
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