L’une des particularités de la résidence d’Alexandrie, c’est qu’il s’agissait d’une commande. Aliaa el Geredy, qui a participé à la résidence de Douala nous a invité à accompagner le collectif Gudran dans la mise en oeuvre d’une résidence d’artistes à Alexandrie. // One fo the particularities of the Alexandria residency, it was an order. Aliaa el Geredy, who participated the Douala residency invited ScUrk to accompagny Gudran in the realisation of an artists residency in Alexandria.
Le processus était donc différent, dans la mesure où Gudran produisait la résidence et que nous en assurions une partie du commissariat. // The process was different because of that. Gudran was producing the residency and we were partly curating it, partly.
Nous ne sommes jamais parvenus à être vraiment ensemble. Le temps de se rencontrer fut trop court, le choix des artistes, en particulier egyptiens a été difficile. La résidence a été chaotique, dans un contexte politique de dictature larvée. // We were never really together, time to meet each others was too short, the choice of the artists, especially egyptian, was difficult. And the residency was quite chaotic, in the political context of a dictatorship.
Sans rentrer dans le détail de ce qu’il s’est passé, la leçon de ce projet inégal mais néanmoins très riche d’enseignements en ce qu’il a mis a nu toutes la complexité et la fragilité de ce que nous engageons, c’est que le processus et une très bonne connaissance des uns et des autres sont absolument essentiels à la mise en oeuvre de ce genre de projet. C’en est la clef. // Without entering in the details about what happened, the main lesson of this uneven project, event though it was very rich in terms of understanding, as it put naked all the complexities and fragilities of the process we are taking on, is to confirm the process and a good knowledge from each others are absolutely essentials for the realisation of such a project. This is the key.
Ci dessous une série de mails, et de textes témoignant du processus de construction du projet. // Here, a serie of mails, and texts about the process of construction of the project.
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07/04/03
la date: Mon, 7 Apr 2003 18:18:54 +0200
De: « sameh »
à:Hello Christophe
first of all I thank you for the nice days that I spent with you in Cameroon. In Cameroon we talked about the possibility of continuing the second stage in Alexandria at El Max. Now there is a possibility to host the artists and also funding the project from Ford Foundation. We have some ideas we like to discuss it if there is a possibility to do that and we like you to tell us about your ideas as soon as possible. If you have questions tell us through e-mail?Gudran
Aliaa El Geready
Aliaa est l’une des fondatrices de Gudran. Elle a participé à la résidence de Douala
la date: Wed, 11 Jun 2003 13:12:46 +0800
De: Jean-Christophe Lanquetin
à: aliaa
Copies à: Hervé Youmbi
Copies cachées: Tarek Abou El FetouhAliaa,
An artists residence for 5 artists, maybe a little bit more persons, next year, in Alexandria, in the fisherman’s place.The idea would be to work with your group on a project, and to enter in your story with that suburb. Maybe the idea would be to work in the same way we made it in Douala, maybe a litte bit different. But for more elements I would prefer the ideas to come also from my friends from douala, and from you, in Alexandria. How to work, and so on, how to make a group of african artists
live in residence, for maybe one month, and create here in Alexandria. You know that place better than me, than us. And I think the best would be to find a way to give one of the five artists from Douala, the possibility to come in Alexandria and create the concept of that residence with you. But if you have any ideas, all of you, its the moment to speak about it. Francois and I will have the possibility to come in Alexandria in next autumn, to see and think. But the best would be one of the Kapsiki to be with us.
jcl
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
aliaa a écrit :> Dear Jean-Christophe
>
> We start to Write a draft program for El Max Arte Diem which we are planning to organize with cooperating of ford foundation.
> so if you have any new idea about that please send
> to us as soon as possible
>
> Aliaa El Geready
> at first sorry for the empty email
> and i like to tell you that we are very sorry for the delay but we did not mean to do it that way
> any way here are our news we already start our part (here in cairo) to found fundriser for the project
> and for you we you to you tell us what kind of information and details you need exactly
> other thing Herve told me that you are intersting to participate in our next workcamp in next October and it is agood chance to talk more about our project ( also Francois)
> please tell us about your finicial position of participation
> and also may be i will be in france in 25th of june Sameh also will be there in the first of Augast tell the first of Septamper and may be we can meet you there to talk about the project
> again sorry for the delay
> Ramy
Ramy est l’administrateur de Gudran.
——————————————————————
l’objet: Re: hi
la date: Thu, 10 Jul 2003 00:46:09 +0800
De: Jean-Christophe Lanquetin Dear friends,
Ok, I need to know :
– when a residence like that could happen.
– what is your workcamp in next october ? we try actually to help Hervé to participate, and maybe Francois an I could come for a few days to see the place, talk with you, and develop the
idea of the project.
– we need you to tell us what you would like exactly to happen in your place, what would you like us to do ?
– and who would you like to invite ?
– also give me please the email adress of your website.sorry for my last email, but we really need information to go on here in france, and ask money for that project too.
best reguards
jc lanquetin
la date: Wed, 23 Jul 2003 15:24:53 +0200
De: François Duconseille
à:Je viens de lire les documents et de consulter leur site, je te livre un peu en vrac, les idées et impressions qui me viennent.D’abord ce courrier est une bonne nouvelle, signe d’un réel intérêt pour le projet et d’un désir évidant de collaboration avec nous. Passer cela ce qui apparaît ce sont les écarts et le travail à faire pour les comprendre,les parler, et pouvoir s’engager mutuellement dans cette nouvelle aventure.Ce que je ressens comme écarts:
L’importance de la question sociale et sociaux culturelle pour eux, ce que je comprend complètement, mais qui ne me semble pas nous péoccuper ainsi et son corollaire, un projet artistique flou voir inexistant.
La question identitaire et communautaire, quand ils disent « choose artists who already work in art with and trough special communities that had its own culture. » Sur ce point il me semble que nous soyons sur une position diamétralement opposée, à savoir, une volonté de considérer les acteurs du
projet comme des individus certes différents, heureusement, mais au delà de leurs appartenences culturelles…..
Autre chose aussi, Gudran est une organisation très structurée (ce qui semble) mais surtout dotée d’un projet à terme précis (pérenisation d’un festival et identification de ce quartier comme champ reconnu
d’expérimentations artistiques), tout cela ne pose sans doute pas problème, je pense simplement à notre errance revendiquée ainsi qu’à l’absence d’objectif qui a en un sens permit de réussir ainsi à New bell….
Ce qui n’est pas très clair dans leur projet:
le nombre d’artistes participant
la composition du groupe d’artistes (origines)
la durée de la résidence
le fonctionnement sur place
d’un point de vue plus pratique
La période proposée, printemps 2004, nous laisse peu de temps pour monter cette affaire, mais pourquoi pas…
Il faudrait, comme on l’avait envisagé, d’aller les voir cet automne (sais tu quand aura lieu les rencontres du Garage ?) rédiger un dossier de demande à la DRAC pour septembre pour 3 ou 4 artistes d’Alsace dont nous deux.
voilà pour le moment, on en reparle, je voulais dire on en remaile
François
la date: Tue, 16 Sep 2003 09:53:47 +0200
De: François Duconseille <fonrat@club-internet.fr>
à: <herveyoumbi@yahoo.fr>
Copies à: <lanquejc@club-internet.fr>,françois duconseille <fonrat@club-internet.fr>,<yamguen@yahoo.fr>Cher Hervé,cela commence à faire un moment que l’on a échangé sur le net, j’espère que
tout va pour le mieux pour toi.Comme JC a du te le dire j’ai rencontré Sameh il y a quelques jours à Paris,
nous avons le temps lors des 2 rencontres de poser les bases de ce que
serait le projet de résidence dans le quartier El Max.
Ils souhaitent organiser en plus des chantiers de volontaires dont Allia
nous a parlé, une rencontre d’artistes professionnels dans ce lieu. Leur
objectif est d’attirer l’attention le l’opinion sur El Max, cet endroit est
menacé de déstruction par les pouvoirs publics…. projets immobiliers et
industriels…les pêcheurs seuls ne font pas le poids dans ce cas là, le
soucis de Gudran est d’ameuter la presse internationnale…. on le souhaite
aussi.
On a longuement parlé de ce que l’on a fait à New Bell, c’est un exemple et
un modèle pour eux; en ce sens ils attendent beaucoup de nous pour les aider
à mettre en place le projet.
Ce qui est posé pour le moment:
le nombre de participants, une quinzaine d’artistes, répartis ainsi:
5 égyptiens
7 africains
3 européens
la résidence serait prévue pour une vingtaine de jours, et débuterait autour
du 15 avril 2003
Afin de préparer le projet il a été convenu d’un séjour de préparation à la
fin d’octobre du 24 au 29-30.
Il serait important que tu puisses en être, SCUR&°K peut pour le moment
payer ton vol Douala Paris, j’ai adressé un mail à Sameh pour leur demander
s’ils pouvaient prendre en charge le vol Paris le Caire, j’attends leur
réponse…
Ta présence en octobre est d’autant plus importante qu’ils sont attente de
notre aide pour le choix des artistes africains, on peut dès maintenant
commencer à y réfléchir.
je te joins en attaché des documents de Gudran complémentaires (sur le camp
de volontaires d’octobre et sur le projet El Max d’avril)
Par ailleurs je t’envoie aussi une information sur un projet qui se met en
place à Bamako dont un ami m' »a fait part (Memorandum de Liège)
de brèves nouvelles de la famille pour finir, tout va bien….
Amitiés et salue tout le monde de ma part
François
Dear Jc Lanquetinhere are some of the things you need to know :1. El Max – Alexandria – Egypt (The Location)
El-Max is a suburb of Alexandria. Most of its population are fishermen. It is located between El-Werdeyan district – a very populated area of Alexandria; full of industries and leather factories – and El-Agami – an old suburb previously regarded as a summer resort and now a very populated district. It overlooks one of the Alexandria harbour gates.
The place has its own type. It looks as if it were a “Venice of the East”. The houses are built on the banks of an agricultural sewage canal. The banks are high forming a hill upon which the houses are built. The fishing boats are all docked in front of the houses and move from there to the sea.
The uniqueness of the place reflects the uniqueness of the people. It is a closed community with its own history and culture and heritage. However, it has seen hard times, for food is scarce and depends on the weather and whatever the sea brings. There are lots of other problems too; mainly, sewage, rubbish, healthcare, education, poverty, work and play hazards because of the rough nature of the area. Max Now.
Our fist project in the Sayyadin Village of El-Mexx is in its second phase of implementation. During the initial period we conducted research intended to provide us with basic knowledge of the area, the needs and the structural changes that have to be made. We also focused on establishing relations with the residents of the neighbourhood to encourage their participation and gain their support. We have now embarked upon the second phase of the project which has included selecting a number of houses for renovation and painting.The painting is done in an artistic manner by the locals and ourselves. The children of the neighborhoods are active participants in this project.
During the first phase we managed to establish a strong relationship with the local community. We ran a series of art workshops for children aged 5 to 16 years and initiated literacy classes for adults and dropouts taught by trained members of our team. We also organized a series of folk music concerts by musicians from other areas to introduce the community to different cultural traditions. That is in addition to renovating and beautifying twelve houses as part of the initial research.
In the future we plan to build docking grounds along the waterway where the homes are built to help the fishermen park their boats, facilitate movement between the houses, and protect their homes from the water. This will also help to protect the children from the current danger of falling into the water.
The area suffers from a lack of cultural, environmental and social services
2. when a residence like that could happen
in the period between February to April / 2004
3. what is your work camp in next October ?
THE CPD of The Camp is attached with the EMAIL
4. What us would like exactly to happen in our place, what would us like you to do?
• At first : What us would like exactly to happen in our place
• We try it to be an artistic grouping for artists, every artist try to figure the dimensions of the place (fishermen village-El Max-Alexandria) with the help of local people
• we also to make a compose between the local people culture and other cultures through art and preparing the place to be a place where the artistic festivals happened.
• Since we are working in the area from a long time it will be easy for us to link the people of the area with the artists because they already used for dealing with artistic work in there area.
• That is why we are trying to chose artists who already work in art with and through special communities that had it own culture.
• what would us like you to do
• Helping in proposing some African artists that already work in art with and through special communities that had it own culture.
• Co-operating with us to develop the proposed festival ideas.
• Helping in the part concerning FUNDRISING.
• Helping in the festival Directing, Managing and Administration.
5. email address of our website
• www.gudran.com
• info@gudran.com
• sameh@gudran.com
• aliaa@gudran.com
la date: Sat, 14 Feb 2004 14:41:38 +0800
De: Jean-Christophe Lanquetin
à: suewill@iafrica.comTo Sue Williamson,My name is Jean Christophe Lanquetin, I’m scenographer and artist,
living in Paris, France. Toma Muteba Luntumbue, from Africalia, and also
Christian Hanussek gave me your email adress.
For five years now, with another Frensh artist, Francois Duconseille
(both of us we are also teaching scenography in the Strasburg school for
Decorative Arts), we are developping a residencies project, named « Urban
Scenography ». The first of these residencies was the result of a 4years
process, a long relationship with a group of 5 artists from Cameroon,
named the Kapsiki Circle, and now we are working also with others
artists and groups from RDCongo, Egypt, Lebanon… The main idea of the
« Urban Scenographies » is to develop artists residencies in urban spaces
of different countries (including Europe), and to live and work all of
us, in the places where the artists live ; developing projects, « in
situ » and give the possibility to inhabitants, and people to think about
their environment, through actions and visions on these places, coming
from artists.
The first of those events happened in Douala/Cameroon, in the end of
2002. It was a one month residency, in an urban area whose name is
NewBell : thirty artists from six countries (Cameroon, RDCongo, Egypt,
Lebanon, Kenya and France) lived and worked here in link with the
inhabitants. The residency ended with a 3 days festival of installations
and performances in the streets, in the houses of New Bell. From that
time, the Cercle Kapsiki group has a permanent place, the Kfactory,
where they can work, organise residencies, exhibitions…. We are
actually preparing a website and a publication about that event and the
process, the way we developed it, the questions, the links with the
artists… which was as important as the residency itself.
My english is not so good to explain the main ideas ot that project but
you will find a text, who speaks about what happened during and after
the residency, (the translation, is shurely better).The main reason why I’m sending you that email today, is because, I saw
in last june your exhibiton in Brussels. After that, I spoke with Toma
Mutaba about you, and about the analogies between some of your works and
the questions we are working on in our projects.
And I’ll be in Joburg soon : as scenographer(stage designer) I’m working
actually on a dance performance choreographed by Faustin Linyekula
(Studios Kabako/RDCongo), and we will perform in Johannesburg (Dance
Umbrella) during the first week of march (from the 1th to the 6). So
I’ll be in Joburg these days and I’would be very pleased to meet you to
talk more in details, give you visual documents and others texts, about
the Douala residency.
And about the next one who will happen in Alexandria (Egypt), next
september, in a fisherman’s place named ElMax (It will be a residency in
link with a group named Gudran, the Townhouse Gallery in Cairo, the
Fordfund…) gathering 10 artists coming from african countries
(Cameroon, RDCongo, Kenya…), 10 from arabian countries (Egypt,
LEbanon, Syria, Morroco…) and 5 from France.
We are very seriously thinking about inviting you to participate this
new residency.
I hope to see you in Joburg and talk, I will be easier for me to talk.
Best reguards
Jean Christophe Lanquetin
la date: Mon, 16 Feb 2004 20:49:17 +0800
De: Jean-Christophe Lanquetin
à: Hervé Youmbiceci est un mail de sue williamson, suite à une proposition de
participer à la résidence d’Alexandrie
jcl———————————————————————l’objet: Residency programmes
la date: Mon, 16 Feb 2004 17:34:14 +0200
De: sue williamson
à: Jean-Christophe Lanquetin
Dear Jean-Christophe Lanquetin
Thank you for your email, which I read with much interest. Your project in
Douala with its involvement with local artists and the resulting three day
festival of art sounds as if it was successful for all concerned. I think
the contact of the artists of Africa with each other is critical. I was in
Dakar for the Biennial in 2002, and it was the first time an artist from
Egypt (Moataz Nasr) had participated. This year, I will show the work in
Dakar which you saw in Brussels, although in a much lower tech presentation,
I am sure.
I would indeed be extremely interested in exploring the possibility of
participating in the residency in Alexandria in September. Regrettably, I do
not know if it will be possible for us to meet when you come for the Dance
Umbrella, as I do not live in Johannesburg but in Cape Town, 1600 km and a
two hour flight away, and in the first week of March, I will be busy
installing a large piece on the history of slavery in South Africa in the
Cape Town Castle.
Are you thinking of coming to Cape Town at all? It is a beautiful city, and
very much worth a visit, if you have time. Otherwise, we would certainly be
able to talk on the phone when you come to Johannesburg.
Let me know if you are able to come,
All best wishes
Sue Williamson
l’objet: thanks so much
la date: Wed, 10 Mar 2004 18:53:12 +0800
De: Jean-Christophe Lanquetin
à: sue williamson To Sue Williamson,
The trip was good, normal, let’s say. When we arrived in Paris, it was
so so cold ! Ant it is still….
Thanks so much for these two days who were very important for better
understanding your work and its context.
We will soon have meetings with our friends from Egypt and we will send
you new informations as soon as we can.
I join two pictures about the dance performance we made in Joburg. I
took them in France but it gives an idea about the space in which the
performers were dancing.
Très cordialement
jean christophe Lanquetin
la date: Fri, 04 Jun 2004 00:27:26 +0200
De: Duconseille
à: Jean-Christophe Lanquetinsalut,c’est dommage pour Hala El Koussy, le travail est très intéressant, mais si
l’incompatibilité est trop forte….vas tu pouvoir rencontrer les 2 autres?
sinon j’ai repérer 3 artistes sur le site de townhouse, qui semblent avoir
une vraie pertinence pour le projet
Susan Hefung, elle développe un très beau travail sur la trame, la grille,
le filet….. cela peut-être un peu formel, mais elle a réalisée une très
belle installation à Cape Town, tu connais?, avec de grandes cages en bois.
Le contexte de ce village de pêcheurs ne devrait pas la laisser
indifférente… sa visite au cap et le type de travail qu’elle pratique me
fait penser qu’elle peut connaitre Sue…
à visiter www.susanhefuna.com
Rebah El Sadek, le peu de chose de lui montré est très bien, il me semble le
plus libre et curieux de toute cette génération. Il a de plus déjà une
pratique de l’installation in situ… je crois que c’est un très bon client.
Tarek ZAKI, un archéologue du temps présent, Perec platrier de notre
quotidien, moulage de salle de bain, ou de plats… ce qui est n’est déjà
plus…. des question à l’oeuvre à El Max, isn’it?
une quatrième option éventuellement: Ayman Ramadan, un travail inégal, en
ressort une belle installation avec silhouettes et vieille bagnole, non sans
humour… à voir.
c’est étrange que gudran soit aussi peu engagé dans la sélection égyptienne,
il faut leur faire comprendre qu’il en va de la réussite du projet que le
choix des locaux soit au niveau des inhabitants….
sinion madame basearrière à contacté bruno et léa en vue RDV colloque… par
contre pas de nouvelle du mel à illus…. mais j’ai appris par Tiphaine que
nos ouailles s’étaient cassé à droite à gauche dans l’annexe…
à suivre…
FD
la date: Wed, 09 Jun 2004 14:30:50 +0800
De: Jean-Christophe Lanquetin <jiceehell@noos.fr>
à: sue williamson <suewill@iafrica.com>To Sue Williamson,How are you, first ?
Sorry for the long time without giving news. In fact, since the end on
february, i’ve been working hardly, teaching in Strasburg, also on 2
theatrical creations and a workshop in the school of art in Kinshasa.
And there was no important news about the Alexandria project.
Now we have.
I’m just coming back from egypt, where i’ve been spending one week to
talk with the Gudran team (which has created the cultural place in El
Max and will receive us) and decide together about the conditions of the
residency.
It will happen from the 10th of september, until the 1th of october2004.
Two weeks and a half of residency in situ and two days and a half of a
kind of festival during which the works will be visible in contex, in El
Max.
We will be 18 artists. 7 from « Africa », 7 from the arabic world, and 4
from france. For « Africa », except you : goddy Leye(Cameroon), Bill
Kouelany(Congo), Hervé Yamguen(Cameroon), Hervé Youmbi(Cameroon), Justus
Kyalo(Kenya), and Pathy Tsindele(RDC).
For the « arabic world » : Hussein Beydoun (Lebanon), Hicham
Benohoud(Morocco) and five egyptian artists including Nabil Boutros
(photographer).
For France, Antoine d’Agata (photographer), Eléonore Hellio (networks
artist), Francois Duconseille and I(scenographers and visual artists).
About the specific conditions of the residency all the artists will
receive in the next days a complete information from Gudran an us.But in fact i realized that i never asked you formally if your are
interested to join us for the residency.
The two days in Cape Town were a strong experience for me, clearly too
short, but i think we will start to have the opportunity to build things
in south african area, because the new responsible for the Maputo frensh
cultural center, is the guy which is actually directing the Kinshasa
ccf. An we work together in a very close way. It means we will start
working together next year in Maputo.
Last point, i’m actually having discussions in the school of decorative
arts in strasburg (where i’m teaching) about the idea to invite you for
an exhibition and workshop (we have a good gallery inside the school)
probalby next year. We dont have yet an answer about this, because its a
long and collective process, and also we are waiting for a new director
which will take the final decision. But i tell you this because in fact
i dont know if you are interested by this kind of proposition, which we
would have to discuss precisely, of course.
Bien amicalement
J-Christophe Lanquetin
>A: <lanquejc@club-internet.fr>
>Sujet: hi from el-max
>Date: Wed, 9 Jun 2004 18:48:04 +0300
>
>Hi JC
>How are u in Strasburg?
>I hope u doing well with francois and loy
>Ok
>We will start with some problems and I hope we will solve it together
>Ok
>Today Florance from ccf Alexandria was call Addallah
>And ask him
>Pleas send an Arabic paper to the head of ccf about the
project that he think that it will be against the government
and the community and if it like that he will not support any
think in that event
>I think they had misunderstanding when we ask them
about there support to give the event more power if they
charring us in it.
>For that pleas send to them more to let them understand
well
>And in the same moment I will send an Arabic paper about
it as soon as I can
>Abdalla made the dedline for that at 16/6/2004
>That mean we have more time to do many think to face that
kind of French problems!!!
>Ok
>We hope to see nice artist soon in el-max
>The fisherman
>sameh
la date: Wed, 09 Jun 2004 17:28:26 +0800
De: Jean-Christophe Lanquetin <jiceehell@noos.fr>
à: herve youmbi <herveyoumbi@yahoo.fr>
Copies à: Francois Duconseille <f.duconseille@cegetel.net>hervé, c’est une liste quasi définitive a moins d’un désistement.
l’idée viye diba est évidement bonne, mais elle arrive bien tard. par contre pour la suite c envisageable.
l’inquiétude de gudran, palpable lors de nos discussions au caire, est qu’il y ait trop de monde.
en ce qui vous concerne, la seule possibilité, vous l’avez dit vous même, c’est que vous preniez en charge un participant
supplémentaire, mais cela nécessite de discuter avec gudran car encore une fois la question du nombre les inquiète, notamment
sur les questions de logement qui sont complexes, beaucoup plus que prévu.
c’est pour cela d’ailleurs qu’ils ont souhaité qu’on s’en tienne à 7 artistes pr l’afrique et au demeurant 7 pour le monde
arabe aussi.
les 4 francais sont : francois et moi, élénonore pour le projet multimédia, et Antoine d’agata (ce qui avait été envisagé à
alexandrie en octobre).
pour le monde arabe, hicham benohoud, hussein beydoun, et 5 egyptiens, dont la liste est encore à déterminer partiellement
par gudran.
voila ou nous en sommes.
jcl=?iso-8859-1?q?herve=20youmbi?= a *crit :> Jicé,
>
> Heureux de recevoir enfin une info. J’avoue que les
> derniers mails sur la suite de cette aventure avaient
> des questions qui sont restées sans réponses.
> ensuite, (toujours en ce qui concerne la suite de ce
> projet) ce fut un très long silence. Aujourd’hui, nous
> recevons un mail avec la liste compléte des artistes
> de la sélection Africaine. NOUS avons une question à
> poser. Je dis bien « NOUS » parce que ce que toutes les
> informations, préoccupations et les questions que je
> transmets sont posées par le collectif ou au moins la
> majorité de ses membres.
> la question que nous posons à la suite de la lecture
> de ce mail sur la liste des artistes Africain est la
> suivante:
> – Cette liste est-elle une proposition ou information
> ?
> – Quels sont les artistes Européens conviés à la
> réalisation de l’étape Egyptienne du projet? car, tu
> n’en as pas fais mention dans ton mail.
>
> Nous avons par ma pomme, été contacté par Justus
> Kyalo qui veut bien être à Alexandrie en septembre
> octobre et nous lui avons exprimé notre plaisir de le
> revoir et de revivre des bon moments ensemble. Nous
> avons été flaté par sa démarche.
> Nous venons juste d’achever les communications avec
> l’afrique de l’ouest où VIYE DIBA apparait comme une
> personne interessante.
> Il appartiens à l’association des artistes
> plasticiens du Sénégal qu’il préside; Il enseigne à
> l’école supérieur des arts de Dakar, est lauréat du
> grand prix d’une édition de la biénnale « DAK’ART »
> les réelles motivations de notre choix reposent sur
> sa qualité de communicateur et surtout de sa
> préoccupation sur tout ce qui se rapporte à la
> connaissance ou la pratique des espaces urbains. Car,
> il est titulaire d’un DEA en géographie urbaine et à
> une démarche artistique qui repose essentiellement sur
> les questions liées aux rapports de l’homme et sont
> espace. Il est consultant au ministère Sénégalais de
> l’urbanisme…
> Nous venons d’avoir son accord en cequi concerne sa
> participation à l’étape Egyptienne du projet.
> Nous estimons qu’il est important pour nous tous que
> d’avoir des personnes comme lui à une rencontre de ce
> genre là. Car nous pouvons, en plus des discussions
> purements artistique creuser d’avantage les réalités
> de la tout ce qui se rapporte à l’espace urbain avec
> lui. Qu’en pensez-vous?
> Nous ne sommes pas contre la participation d’un ou
> plusieurs Congolais(RDC) à cette étape. Nous pensons
> juste que étant en charge des contacts en Afrique, il
> est important que nous nous ouvrons aux quatre coins
> du continent.
>
> Nous sommes ensembles.
> H.Youmbi
> Pour le cercle Kapsiki
> — Jean-Christophe Lanquetin <jiceehell@noos.fr> a
> écrit : > les gars, résidence confirmée pour 2
> personnes du 10
> > sept au 1er oct à
> > Alexandrie.
> > avec une insistance particulière de Aliaa pour
> > youmbi.
> > autrement : justus, goddy, pathy tsindele, bill, sue
> > w, pour le
> > continent africain
> > pour le monde arabe : hicham benohoud, hussein, et 5
> > egyptiens dont on a
> > pas encore ts les noms
> > infos plus précises rapidement
> > jcl
> >
> >
>
>
>
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la date: Fri, 11 Jun 2004 08:48:49 +0800
De: Jean-Christophe Lanquetin
à: SamehThats what Florence wrote to me.
Ok this is unfair, but this is politics and frensh ambassys are not very
courageous for that kind of things.
But if you know this guy, it wont be a problem. Up to you to manage, guys.
jcFlorence Dubreuil a *crit :(this is my translation)
This project is trying, mainly, to resist to the destruction of the area
of El
Max. And the consul wants naturally to be shure that the project is not going
against the wills of the governorat and wants to know the real relationships
between gudran and the authorities. Thats why he wants to obtain before taking
an engagment with you, the advice and authorisation from the social affairs
under junior minister. And to submit this project to this person, he
asked me
an arabic presentation of the association and of the project.
I tell you as soon as I have news.
> Bonjour,
>
> Ce projet a, entre autres, pour but de résister à la « fermeture » du quartier
> El Max. Et le Consul veut tout naturellement, s’assurer que ce projet ne va
> pas à l’encontre des volontés du gouvernorat et connaître les véritables
> relations entre l’association gudrane et les autorités. C’est pourquoi, il
> souhaite receuillir, avant de s’engager avec vous, l’aval du
> sous-secrétaire d’état aux affaires sociales.
> Afin de soumettre le projet à ce sous-secrétaire, il m’a demandé de lui
> procurer une présentation en arabe de l’association et du projet.
> Voilà.
> Je te tiens au courant dès que j’ai des nouvelles.
> A bientôt
> Florence
>
> —– Original Message —–
> From: « Jean-Christophe Lanquetin »
> To: « Florence Dubreuil »
> Sent: Thursday, June 10, 2004 7:44 AM
> Subject: Re: coopération CCFA
>
> > A l’attention de Florence Dubreuil.
> > Je viens de recevoir un mail de Sameh dont je ne comprends que
> > partiellement la teneur. Il me dit que tu as appelé Abdalla pour
> > demander un document en arabe concernant la résidence en lien avec les
> > autorités egyptiennes, dont j’aimerais que tu me dises ce dont il s’agit
> > pour que je comprenne bien.
> > merci beaucoup
> > amicalement
> > jc lanquetin
> >
> >
la date: Tue, 15 Jun 2004 14:50:01 +0800
De: Jean-Christophe Lanquetin <jiceehell@noos.fr>
à: Laetitia Manach – Cimetta Fund <info@cimettafund.org>A
Laetitia Manach
Fonds Roberto CimetaCompte rendu de séjour au Caire et à Alexandrie dans le cadre de la
préparation de la résidence de Scénographies Urbaines qui se déroulera à
El Max/Alexandrie au mois de septembre 2004.
J-Christophe LanquetinLe but de ce séjour d’une semaine au Caire et à Alexandrie était de
discuter les modalités pratiques de la mise en place d’une résidence
d’artistes (18 au total, finalement), de trois semaines entre le 10
septembre 2004
et le 1er octobre, à El Max, quartier de pêcheurs coincé entre la mer,
une raffinerie et l’armée egyptienne, à 11km du centre d’Alexandrie.
C’est là que depuis 4 ans, Gudran (collectif d’artistes egyptiens, fondé
par Sameh el Halawawi et Aliaa el Geredy) développe un projet culturel
qui a débouché sur la création d’un lieu permanent et un important
travail relationnel avec les habitants, dont la création artistique est
le medium principal.
C’est à leur invitation que nous nous sommes rendus en Egypte.
Concrètement nous avons pendant une semaine discuté du choix des
artistes egyptiens et non egyptiens, choix dont l’association ScUr&°K a
été chargé (travail de commissariat), en particulier le choix de 7
artistes venant du continent africain et de 4 artistes venant de France.
Au total donc 18 personnes, car il y aura aussi 7 artistes venant du
monde arabe, dont 5 egyptiens.
Un autre enjeu de cette semaine était de discuter les modalités
pratiques d’organisation de la résidence, et en particulier la question
des logements des artistes. En effet, ce genre de projet, tels que nous
les avons réalisés à Douala NewBell en 2003 notamment (je parle ici de
l’association ScUr&°K fondée par Francois Duconseille et moi-même)
nécessite autant que possible que les artistes invités résident sur
place, de facon à faciliter une immersion dans le quartier, et les
rencontres avec les habitants. Les conditions d’organisation,
logistiques, les questions de nourriture, l’ensemble des éléments
techniques ont été discutés ensemble.
Nous avons rencontré un certain nombre de personnes :
– le directeur du CCF du Caire, Bernard Hugonnot et son équipe
– une responsable du CCF d’Alexandrie, Florence Dubreuil, chargée de
faire le lien avec la directrice du CCF et le Consul de France à
Alexandrie.
Dans les deux cas il s’agissait de négocier des aides à la résidence, et
ce sous diverses formes, billets d’avion, aides en matériel, appui
institutionnel…
– Le directeur de The Townhouse Gallery, William Wells, qui sera
partenaire du projet, et avec qui des discussions ont eu lieu sur le
choix des artistes egyptiens ainsi que sur un projet de performance en
réseau entre le Caire/Townhouse Gallery et El Max à Alexandrie, projet
qui sera piloté par Eléonore Hellio, qui en tant qu’artiste est
spécialiste de ce genre de projets en réseau (voir sur ce point son
compte rendu).
– Un certain nombre d’artistes et de techniciens , pressentis pour
participer à la résidence.
Enfin, nous avons passé deux journées sur le site d’El Max, à parler
avec les habitants, à prendre la température de l’espace, à envisager de
quelle manière nous pourrions y intervenir, y travailler. Nous avons
filmé, ce qui permettra de transmettre des informations visuelles aux
artistes qui ne connaissent pas encore le site.
La grande difficulté de ce genre de projet c’est d’arriver à se
comprendre. Les barrières sont multiples et souvent les choses capotent
pour ce genre de raisons. Nous n’échappons pas aux incompréhension que
seules un dialogue de visu et durable permet de surmonter lentement.
C’est complexe, mais des voyages de ce genre sont absolument essentiels
pour cette raison.
si vous souhaitez avoir plus de précisions sur la suite de ce projet, je
reste à votre disposition pour répondre à vos questions.
Cordialement
jclanquetin
la date: Wed, 14 Jul 2004 00:31:50 +0200
De: Duconseille
à:Cher jean-Christophe,je suis comme toi inquiet et déconcerté de l’inertie des gudran. On entre
dans une phase critique de la préparation (- 2 mois) toutes les personnes
sollicitées se pose à juste titre des questions sur le validité de la
proposition et sur la crédibilité de leurs interlocuteurs (dont nous). Notre
position est délicate et risquée, engagés mais sans pouvoir d’action, nous
en sommes otage, en même temps nous cossignons ce projet. Comment faire?….
Attendre la fin de la semaine, si rien ne bouge il nous faudra prendre une
décision et l’énoncer à tous nos interlocuteurs.Je pars demain pour 4 jours, sans doute sans ordi, on refait le point pour
dimanche.
Je travaille avec Charles en ce moment pour un projet de mise en lumière de
la rue Mouffetard, dans le cadre d’un appel fait par la mairie de Paris à
l’ACE (association des concepteurs lumière) dont Charles est le trésorier.
Il souhaiterais nous faire intervenir lors d’une de leurs rencontres (fin
2005) sur des questions d’interventions dans les pays du sud, afin qu’on y
présente nos projets et notre point de vue.
Bien noté la liste des personnes à contacter pour Africulture, je m’en
charge.
Portes toi bien et salues les amis
François
le 13/07/04 13:55, jiceehell@noos.fr à jiceehell@noos.fr a écrit :
> merci pour l’envoi.
> car je m’inquiète.
> je trouve à nouveau que la situation est périlleuse. Pas de prise ni de
> coordination sur le choix des artistes, pas de billets ni d’invitation
> engagée, pas de nouvelles des kapsiki sur la question de Goddy, pas de réponse
> de Goddy à mon mail, cela fait beaucoup. Et en face, un engagement que nous
> prenons par rapport à des artistes exigeants.
> donc grande vigilence, et si d’ici la fin de la semaine il n’y a pas une
> progression significative, je pense qu’il faut se poser des questions.
> ici ca va, lent comme d’hab, mais les premiers éléments de décor sont là. On
> travaille, mon équipe est constituée. Ca se passe bien avec philip. La ville
> est calme, pas de tension particulière, ce qui est un peu etrange, mais
> symptomatique de comment les choses sont ici. Et d’un coup on peut se
> retrouver dans une situation très dure, en qq heures, sans savoir d’où cela
> vient, ni pourquoi. C la vie à kin. Les rues ont été « nettoyées » de toutes les
> boutiques précaires et autres installations avec une grande
> brutalité, mais en fait pour une bonne raison, c qu’elles étaient sur la
> voirie, sur l’espace public. Le précédent gouverneur de la ville avait vendu
> des autorisations de construire, en précisant que cela pouvait être detruit.
> Le gouv actuel a décidé de faire mettre en ordre, et soit dit en passant il y
> risque sa peau !
> mais cela dit la pertinence de la question urbaine, de la « belle ville »,
> etc… donc de nos questions de scéno urb.
> voila, la suite plus tard.
> jc
la date: Thu, 15 Jul 2004 12:04:22 MEST
De: jiceehell@noos.fr
à: info@gudran.com
Copies à: f.duconseille@cegetel.netGuys,
Many things :
1. Hussein and Bill cancelled. Not free at that period.
Antoine and Nabil will come only for 2 weeks. And from now, no news about Goddy Leye.
2. As we see things from here, we are now very scared about the time. 7 weeks before and no plane tickets reserved, when you know how things are going on with plane compagnies ! and the problems every end of month to find places on the planes ! And Its imperative that Francois, Eleonore and I we must be in paris the 2th of september. And for most of the artists, the fact they dont have news at that time, makes them wondering what happens. An they wait us to take care of them, to be precise with that. Some
of them are famous, and they are used to precise informations and organisation.
3. No news about the egyptian artists. I dont understand that.
How can we think about a global group if we work so separately !
4. No technical informations for Eleonore. It makes her quite frightened. She needs to know, even though the news are not yet clear. Maybe she can help, give informations…
5. The per diem can’t change. Its very important, for many people to get that amont of money. You must know that they really choose to come (because we spoke longly with them, because they are curious…), and it means they dont catch money in other works during that time. They know the project is not very rich one, and they accept it. But if you change that amont, things will become really difficult for plenty of them.
6. Partnerships : with library and with the garage : to do what ? U speak about this, but what is the deal ? If u want to organize precise things during the residency, you should explain it, to know if its a possible deal with the artists.
7. Other partners : absolutely too late, in France now. In general that kind of things, in France, we ask for it 1 year, maybe more, before ! Thats european way ! The only partner who can still help is ccf in egypt. We have no news from cairo ccf, maybe you should phone them.
8. About the text :
– Its ok for your part, no discussion on the way you talk about your work. Just one point, no need to insist so longly on the work camps.
– about Bostachy part : i propose to change some parts of the text :
in the part : The artistic meeting in september :
As a part of Gudran’s experiment in fishermen village in El Max, we are looking forward to making an artistic activity working in a context different from ou approach in the last 3 years. During these years we were proposing what basically people needed to have in the area. With that project we want to propose a new step, we want to show them our point of view, our ideas about what creation can be. And give them the possibility to discover things. This will give us….This will be achieved by holding an artistic meeting where 15 artists from Africa, Arabic world, Egypt and France will be invited to stay and work inside the fishermen village in El Max. And after 3 weeks working freely inside the place and with people, the only demand will be to propose, through the medium of your choice, something, an act, a proposition, in context (in houses, streets, on roofs…)which is reflecting a personnal link with the area.
The propositions will be visible during a 2 or 3 days festival in the end of the residency.to explay my text :
/ I think its important to insist on the fact this is ur point of view u want to show to people. It makes things very clear.
/ its also very important to be precise about what we wait from the artists, thats why i reformulate that part. Dont speak about products (this is not arts and crafts) but speak about propositions. in that matter terms are very coded and important.
Other elements which are missing in the text :
– No informations about per diem, organisation, place to live…. people wait for this in the text.
About the place to live u should explain why we will not live inside the area, the tradition questions you spoke to me, and also the fact families are many people in small houses. U should say that to make foreigners understand. And so tell what u are preparing about the place to live (what we spoke together, Ramy). And also say we will eat inside el max. And that u have a building where people can work, spend time…
U should explain that each artist will have a specific amont of money to buy the necessary elements for his creation, but this amont will be quite little one, and if they need specific equipments they should ask before, or take it with them.
la date: Tue, 20 Jul 2004 07:58:13 -0700 (PDT)
De: RAMY ABU AL HAIJA
à: f.duconseille@cegetel.net, jiceehell@noos.frDear JCAs an answer for your long and unfair email (because
we are working like hell) here are some answers you
need and ask for1. Hussien arrived to Egypt on last June and there was
an appointment with us to meet and speak about the
project put he didn¡|t came, call our even canceled
with us and we don¡|t know why.
2. For the plane tickets there was a very long and
hard meetings with our partners for more than 10 times
speaking the budget and rest of financial matters
(tickets, accommodation, per diem, ¡K.. ) and other
things put finally they will sign the contract with us
next week and they will deliver the money to us. After
that we will buck the tickets and send it for every
one that all and that why we were so late in bucking
the plane tickets put we already made a first bucking
and it will be confirmed after we get the money.
3. For Eleonore proposition Ramy told you before that
the only problem that was authorities agreement about
it and they will give us an answer before 15th of July
we know it is 19th of July put we have along meeting
with the authorities speaking about that put they
reject it for security matters.
4. For the Egyptian artists we already finish agreeing
with 5 artists ( in our last email we told you that we
will send you the list of the Egyptian artists names
at 20th of July and today is 19th of July ) and they
are:
„h Mohammed Soliman
„h Hany El Gewaily
„h Mohammed El Ganwby
„h Ahmed Askalany
„h Aliaa El Gerady
And we still had empty place we still searching for
the last artist ( For Rehab El Sadek she canceled and
for William in Town House we are don¡|t like his point
of view.
5. For the Per Diem it will be the same amount we
speak about it before 30 USD after along argument with
our Partners about the Budget ( relay it lasts for
more than for hours )
6. We canceled our co-operating with the Garage and
for the Library we still speaking with them and our
deal will be ( Making a presentation about Gudran and
September project )
7. For the partners we ask you to help us in finding
them may be in France no need any more for that and we
are sorry for bothering you with that because you
already busy we finished every thing here about
partnership
8. after several long meetings with the people of El
Max ( meetings last for 2 or 3 hours for two weeks )
explaining for them about the project and the
residency we get an agreement with them to except
every one here during the residency between them for
leaving in the place Ramy told you about that place in
the same area 10 min walking from our place but the
people there had only one condition which is every one
must respect there Traditions.
9. for the Text we will add the things that you say it
is important to be added for it and send it back to
you again
at the end we like you to know that we didn¡|t take
any single day as a holiday since you left for two
reasons and they are
1. we need to do many meetings with every one to make
them under stand and that takes time and a lot of work
2. We are working on several directions in the same
time
„h Founders
„h People of EL Max
„h Partners
„h Authorities
„h International affairs
This is not an explanation for Delay and
YOU MUST CONCEDER IT AS OUR CONDITIONS HERE AND WE
HOPE THAT YOU RESPECT IT
Ramy and Sameh
N.B : I am sending this email from my personal email
because we there is a technical problem in our website
since yesterday
22/07/04
la date: Thu, 22 Jul 2004 18:39:08 +0200
De: Duconseille
à: rami
Copies à: Jean-Christophe LanquetinDears Sameh & Rami,thank you for your very detailed answer, it is now for us very clear and we
appreciate your determination, we are sorry of being anxious last week.I’m trying to treat point by point all the questions
1. Hussein…. in fact he is accepted for a one year formation in the art
school in Strasbourg. The cession will begin at the early of september, so
it is the reason why he cancelled. It’s a shame for us, because we like very
much his reson and his work but it is very simple to understand the choise
he did.
2. For the plane tickets… it is very important to deal with each artist
dates of travel to be shure of their disponibilities… by exemple JC will
comming from Kenya (his ticket is still payed) but he need a fly from cairo
to Paris only for return…. me I’m not shure now to can come for the 10
because I have to manage many work in France before coming, I decide next
week my exact departure date….
2b. For French’s ticket do you think to work whit the CCFA, you know they
are ready to pay them, it’s a good opportunity. It will be good to contact
them again and the CCF Cairo to.
3. For Eleonore…. it’s a shame autorities refuse, but it’s not the end,
she had thought about other possibilities of interventions (3D or connection
with low flow)… it’s important you contact her to decide and treat all her
material questions, she is waiting for that.
4. For the Egyptian artists… ok, I am a beat sad don’t working whit Rehab
El Sadek I like her work and think that it was a good choise…but « show »
must go on
5. For the Per Diem… bravo to succes of keeping them
6 & 7 no problem for us
8. traditions… be shure that we shall be vigilant to preserve people
traditions and the solution you found for living seem to be a good one.
9. ok
BE SHURE WE RESPET ALL YOUR WAY OF WORKING, WE UNDERSTAND NOW BETTER AND WE
ARE VERY GLAD OF THE WAY THINGS ARE GOING ON
VERY FRIENDLY
François and Jean-Christophe
à Alexandrie-El Max du 10-09 au 1-10-2004Document de travail1) Bref historique des Scénographies Urbaines / de Douala à Alexandrie
“El Bostachi” est la deuxième édition du projet des Scénographies Urbaines débuté à Douala en décembre 2002 (cf PDF ci-joint). Après cette résidence Allia El Geredy, artiste égyptienne invitée au Cameroun eut l’idée de mettre en place une expérience similaire dans le quartier El Max d’Alexandrie où elle travaille depuis 3 ans dans le cadre de l’association Gudran. En été 2003, soit moins de 6 mois après la réalisation du projet de Douala-New-Bell, Allia El Geredy a contacté ScUr&°K pour aider Gudran à préparer le projet “El Bostachi”.Notre rôle a été de deux ordres, d’une part conseiller Gudran, au vu de l’expérience acquise à Douala et prendre en charge le commissariat de la résidence et la sélection des artistes pour la partie française. En un an nous nous sommes rendus deux fois en Egypte pour rencontrer les membres de Gudran et les différents partenaires du projet afin de préparer aux mieux ces rencontres. Ces voyages préparatoires ont été réalisés sur les fonds propres de notre association ainsi que grâce au fond de circulation Roberto Cimetta.
Malgré les grandes difficultés rencontrées durant sa réalisation cette expérience est pour nous très positive. La richesse et la complexité des questions qu’elle a posées, l’engagement jusque au dernier moment, de chacun des artistes, ainsi que notre capacité propre, réaffirmée, à tenir malgré tout le sens profond de notre projet, en font, en un sens, une réussite. Elle nous a aussi permis de valider ce qui était à l’origine à Douala un credo essentiel des Scénographies Urbaines “être là est en soi un projet”. En effet au delà de l’existence des réalisations artistiques, faire vivre en ces lieux un groupe aussi important d’artistes d’origines si diverses est déjà un acte important, tant pour ces artistes ainsi confrontés à ces réalités que pour les populations qui ainsi cotoyent ces “touristes” étrangement égarés en leur espace.
2) La réalité du contexte
La première des réalités est l’extrême complexité et difficulté du contexte, en premier lieu politique en Egypte, mais aussi culturel dans un sens large. Nous eûmes le sentiment permanent que la fenêtre, l’espace de liberté était difficile à trouver, et très étroit. Cela en soi faisait partie du challenge et nous le savions en arrivant. Ce qui fut par contre une surprise, fut la manière dont Gudran a géré ce point, en anticipant les interdits, et en cherchant à tout controler au maximum ce qui rendait encore plus difficile la possibilité pour les artistes d’appréhender le contexte et de trouver un espace de création. Les difficultés furent aussi accentuées par la méconnaissance de Gudran de ce que sont les enjeux des artistes. Leur expérience d’éducateurs ne permettait pas de réaliser et de gérer les besoins et les attentes spécifiques de la quinzaine d’artistes, dont un bon tiers de notoriété internationale, résidant à El Max.
Ce que nous savions aussi depuis Douala c’était la difficulté de faire accepter et comprendre les raisons réélles de la présence d’un groupe d’artistes dans un quartier comme El Max. Pour la population une résidence de ce type est une énigme qui peut générer des affabulations de tous ordres. L’expérience de Douala a fonctionné car ce lien a été actif, quotidiennement tout au long de la résidence, du fait des artistes du cercle Kapsiki. Cette vitalité du lien a évité bien des problèmes, réglés dès leur apparition, et permis au habitants de se familiariser avec l’étrangeté de nos présences. On peut regretter qu’un travail du même ordre n’ait été suffisament mené à El Max.
La qualité de communication entre la structure porteuse et les artistes est un des autres facteurs de réussite d’un projet de cet ordre. L’artiste confronté à la difficile réalité de ces lieux a tout particulièrement besoin de se sentir soutenu et écouté. Ce lien a lui aussi malheureusement fait défaut, handicapant la maturation des projets. Par contre la solidarité a été sans faille au sein même du groupe d’artistes, ce qui a permis de malgré tout aboutir à un certain nombre d’heureuses réalisations (Sue Williamson, Hervé Yamguen, Antoine d’Agata, Goddy Leye, Ahmed Askalani…)
3) Les projets artistiques et leurs destinés
Les artistes pressentis ont quasiment tous participés à la résidence, à l’exception: – d’Eléonore Hellio, a renoncée pour raison de santé, et fut remplacée par Gilles Touyard
– de Pathy Tsindele, est resté bloqué au Congo RDC par manque de passeport
– de Nabil Boutros, a renoncé pour raison de santé une semaine avant, ne put être remplacé
L’ensemble des artistes invités ont fait preuve d’un très grand engagement et ont su au mieux articuler leurs pratiques aux difficultés du contexte. Les interventions particulièrement remarquables furent celles de Sue Williamson, Hervé Yamguen, Antoine d’Agata, Goddy Leye, Ahmed Askalani, en voici une brève présentation.
Sue Williamson, artiste sud africaine de grande expérience et notoriété, a mené un travail directement en lien avec la population. La question “C’est quoi El Max pour vous?” posée de façon récurrente aux artistes fut retournée aux habitants. Les réponses furent le matériaux des oeuvres réalisées par Sue Williamson, une phrase, la réponse à la question, fut peinte en deux langues arabe et anglais sur les murs de chacun des foyers interrogés.
Antoine d’Agata, photographe français, confronté aux interdits divers sur la photographie, trouva la parade en inversant le rapport et en proposant aux personnes de venir d’elles mêmes se faire photographier dans le studio qu’il avait installé dans un local du village.
Ahmed Askalani, conçu dans une “dent creuse” devenue décharge un espace collectif devant être à terme un jardin public, espace de détente offert à la population. Il est à noter que dans ce contexte il fut possible de réaliser un escalier sur 10 mêtres de dénivelé en une seule nuit.
Dans un autre registre, la proposition de Goddy Leye est remarquable tout en étant extrèmement discrète. Il fit imprimer des étiquettes adhésives déstinées aux cahiers d’enfants, porteuses d’un message d’espoir et de volonté pour vaincre les fléaux du sous développement.
On remarquera aussi les très belles peintures murales d’Hervé Yamguen, plasticien et écrivain camerounais, sans oublier l’intervention du Sénégalais Viyé Diba, l’intrigante sculpture du Kényan Jimnah Kimani, le reportage photographique d’Hany El-Gowely sur une jeune fille travaillant pour Gudran et le réaménagement d’un intérieur par Mohammed El-Ganoby.
Malheureusement certains projets n’ont pu être réalisés, les raisons en sont diverses:
Hicham Benohoud, a du renoncé faute d’avoir pu obtenir les appareils photos jetables demandés dans les temps souhaités. Il ne pouvait rester que 10 jours, après 5 jours d’attente inexplicables il décida de quitter la résidence ne disposant plus du temps nécessaire pour mener à bien son projet, qui consistait à faire réaliser des photographies par les enfants du quartier.
Gilles Touyard, n’a pu réaliser sa “Love tower”. Alors que son projet avait été présenté en début de résidence, il appris l’avant veille du début du festival alors que tout le matériel avait été réuni qu’une raison culturelle connues rendait son idée irréalisable. Il s’agissait de faire inscrire sur les papiers accrochés à une structure gonflabe s’élevant dans les airs, le nom des habitants et de la personne que chacun aimait. Faute de pouvoir mener à bien sa première idée il présenta le 30 septembre une installation improvisée à la dernière minute. Précédemment il avait aussi renoncé à un autre projet de film et d’installation vidéo faute d’une assistance suffisante de Gudran. Il s’agisait d’accompagner un groupe d’enfants dans une réflexion créative sur leurs rêves d’El Max.
Jean-Christophe Lanquetin s’est vu retirer le lieu sur lequel il avait commencé à préparer l’installation qu’il souhaitait y réaliser. Il semblerait que le propriétaire de la terasse en question ait subit des pressions de la part d’individus qualifiés d’intégristes.
François Duconseille n’a pu réaliser l’installation prévue sur le tablier du futur pont. Alors que son projet n’altérait en rien l’objet (dessin à la craie et post-it) la compagnie en charge des travaux du pont a refusé sans raison cette intervention. Une autre idée, l’installation d’un rideau sous l’arche du pont d’où reviennent les pécheurs de la mer, fut elle aussi impossible à concrétiser. Finallement il réalisa le jeudi 1er au soir une performance dans la rue, saluant malgré tout l’ensemble de la population de 5 “ramsa” géantes.
4) L’exposition et l’édition comme aboutissement d’un projet inachevé.
Faute de structuration la plupart des réalisations n’ont pu trouver l’aboutissement souhaité, le festival n’a pas eu lieu, cet important investissement est donc resté désespérement confidentiel.
De fait, le travail engagé n’est pas encore achevé. Cette expérience extrèmement riche mérite d’être menée à son terme et de rencontrer son public. Les Scénographies Urbaines de Douala ont été unanimement reconnues et appréciées par tous ceux qui connaissent et s’intéressent à l’action artistique et culturelle dans ces régions du monde. Le projet Bostachi est lui aussi porteur d’expériences humaines et artistiques qui méritent d’être transmises. Ce qu’il nous faut désormais aboutir c’est d’une part une exposition qui permettre de rendre compte de la grande richesse de ce projet et d’autre part un livre qui témoigne et transmette.
L’exposition initialement prévue dans la foulée de la résidence en novembre nous semble impossible à réaliser. Le temps imparti à sa mise en place n’est pas adapté aux enjeux essentiels qu’elle porte. Il nous semble préférable dans l’état actuel des choses de différer sa présentation, d’une part pour se laisser le temps d’en trouver le juste concept et la mise en forme adéquate, et d’autre part dans la prévision d’une publication il serait judicieux de coupler l’exposition à la sortie de ce livre. Le printemps 2005 serait le moment idéal pour la mise en place d’un tel événement. L’exposition devra rendre compte de la relation entre les oeuvres et le contexte, et de la manière dont on fait émerger ce lien, dans l’espace, à travers les documents montrés. L’exposition montrera l’ensemble des propositons que cette immersion a suscitée et que pour les multiples raisons cités, et d’autres, il n’a pas été possible, ou n’est pas encore possible de montrer in situ. L’exposition serait comme un déplacement, un glissement dans l’espace, en attendant, quelquechose d’à la fois prospectif et descriptif. Montrer ailleurs et autrement, ce que l’on ne peut montrer là.
Une des pistes de réflexion actuelle serait ce petit musée, à Capetown, le District6 Museum. On y entre, et au sol on marche sur un plan du quartier tel qu’il existait avant sa destruction par le pouvoir de l’apartheid. Autour de ce plan, que l’on voit depuis les balcons, se déploient les traces, physiques ou de mémoire, les documents, les amoncellements, bref, tout ce qui tient en vie district6 aujourdhui encore…. Cette forme a le mérite d’articuler de façon très simple et littérale la question du territoire et de ce qui s’y produit. On y associerait des traces de la résidence, à la fois les oeuvres, réalisées ou non, mais aussi la parole des habitants.
Par ailleurs, l’un des enjeux de cette exposition serait de montrer des oeuvres, à la fois les travaux réalisés par les artistes durant la résidence, soit sous forme de traces photographiques (les peintures de Sue Williamson), soit directement (les photos d’Antoine d’Agata). Ces oeuvres réalisées, ou ces projets pourraient être accompagnés par une oeuvre emblématique du travail de chacun des artistes, et qui, jointe au travail mené par chacun à El Max, témoignerait du déplacement, du glissement que chacun a mené pour travailler in situ.
On pense aussi qu’il faudrait inventer une forme de “retour” sur le quartier El Max au moment de l’exposition et à l’occasion de la sortie du livre. Façon aussi de remercier et d’honnorer les habitants de ces lieux.
Paris le 11 octobre 2004
François Duconseille et Jean-Christophe Lanquetin
Association ScUr&°K / (Scénograpies Urbaines et Cercle Kapsiki)
la date: Sat, 16 Oct 2004 12:55:27 +0800
De: lanquetin
à: T(…)Hi, my dear,
I’m back in France (since the 2th of october but so many work since that
time), after 3 weeks in egypt, in El Max, as you know.
El Max residency happened, with15 artists from 6 countries (cameroon,
egypt, morocco, france, kenya, south africa, senegal), very high level
and professionnal and strongly supporting that kind of process, from the
12th to the 30th of september. It was a very interesting and complex
story (maybe you heard about it). We were in a strong confrontation with
the context, in all its dimensions, and I discovered in real how the
situation is actually difficult, I would say quite hard, in Egypt. But
the relashionship between artists, and with inhabitants was very intense
and interesting, people were happy and curious to meet us, to see us
every day in their area. At the same time, they clearly were taking care
about what we were doing and sometimes they said no to our propositions.
But it was part of the game and something happened between them and us,
which could be continued, we would like to.
Whe were all the time confrontated to the limits which does exist
everywhere actually, and with the fact people are scared all the time to
have problems with the authorities, so they dont take any risk. Some
projects were refused by the authorities, some others impossible, and
even one was brocken (and it was mine, by people linked to a radical
muslim, it seems…). Many strange situations of work happened to me
through this. But also we ended many projects, and they are now in the
area. Some of them are very beautiful, and we know now, after 2 weeks
back home, there is enough elements for an exhibition and a book, which
will talk about the all process in all its dimensions.
Its difficult in a few words to let you understand how this adventure
pushed all of us until our limits, in a very interesting way, all the
artists. And also how the situation we were living there, every day,
individually et collectivelly seems for us very symptomatic of the
reality in Egypt today (and that’s what we would like also to talk in
the exhibition).
It would be better if we could meet.
The relationships with Gudran were difficult, but i see it now also as a
part of the context. And I wouldnt even say Gudran as a group because
many members of Gudran made their best to help and tryed make things
happen until the end (especially Ramy who was absolutely professionnal).
But they didnt know really (they are social workers, not artists) what
is the reality of an artistic work, they didnt feel the priorities. But
the main problem was with Sameh, as person and also Aliaa, but with
Aliaa its a kind of mystery because, as link between Douala and El Max,
she should have been here with us, all the time, and in fact we didnt
see her !
And Sameh is really a problematic person, but i’d prefer to talk with u
in real about this. I made it with H, and with egyptian artists,
and really his attitude was very strange, from the beginning to the end.In fact, in the beginning of the residency, Gudran tryed to anticipate
what is forbidden in Egypt, and especially in El Max, by forbidding us
things, places where to go…, and surrounding us, as in an organized
tour ! You can imagine the effects !The 30th the oppening of the exhibition didn’t happen in El Max. Gudran
had organized nothing (almost), and the works of the artists were in a
situation of fragility, impossible to show them. But we, all of the
artists, decided to continue working, and performing until the end of
the residency, 2 days after, and we made it with the support of Ramy and
some others members of Gudran. And it was good to do that. Askalany’s
garden and sculpture, Sue Williamson painted walls until the moment she
took the car to go to the airport, Goddy Leye and the Cameroonians
stayed there also, I was drawing my installation in the café, Francois
made a performance, very beautiful, Antoine d’Agata oppened his photo
studio until the last minute too.
That’s why we think an exhibition must happen in Egypt, strongly linked
to El Max, and that exhibition will be the real ending of the residency.
An exhibition and a book. And the book will be published by « Editions de
l’Oeil », Gael Teicher, who joined us in El Max. We had meetings with
B, whith H, with W, and others about this.
We are now in that moment we have to write a project for the exhibition
and the book.
I think it is important to let you know about this because you are part
of the origin of this project, first link.
Really i’d like to talk direcly with you, to understand better certain
points.
Will you be in B(…) in the next weeks, especially beginning of
november, because i’ll work in Rotterdam and Amsterdam, and so travel
there… I can stop in Bxl to see you.
kisses
jcl
(…)
Quelque chose se passe / Something happens. Symptomatique de ceux qui veulent (se) convaincre, cette phrase faisait l’essentiel de nos attaques de conversations avec « ceux d’en face », ceux-là à qui nous devions raconter El Boustachi pour leur dire : « Oui, c’est bien. Oui, il y a un mouvement, une création, il restera nécessairement une trace, peut-être même une mémoire ». Comme la fatigue nous embrumait quelque peu, comme nous étions obnubilés par le devoir de convaincre (obsession égale à la force de nos doutes), cette phrase nous servait à la fois de passeport, de passe-partout, de passe-passe (un tour, ou plus si besoin est), de passe-muraille, bref de mot(s) de passe.Mais que se passait-il ? De l’électricité, du savoir, des recettes, du lien, du site, de la contrebande, un peu de tout, un peu de rien, beaucoup de choses bien sûr. Une simple tentative d’horizontalisation de la relation sud-nord. Un rhabillage de quartier, un peu de couleur ici – peinture murale ou maquillage rupestre – une jupe pas trop courte par là (en maille de filet de pêche, il faudra bien que s’y glisse un poisson. Envisager de dévisager, et surtout, sans cesse, se passer le mot, se passer les plats, l’histoire se chargera de la vaisselle.Quelques jours plus tard, je revois seul ce qui fut vu ensemble. Débarrassé des harassés, la première chose qui me vient à l’esprit, c’est que quelque chose s’est passé. Something happened, and maybe, is still happening.
On dit que les poissons d’El Max sont parmi les meilleurs d’Alexandrie, parce qu’ils sont péchés à l’endroit où se croisent eau de mer et eau douce (courant de mer, courant de terre ?). Si les poissons pilotent… Faîtes passer (ça passera).
Gaël Teicher
la date: Sat, 23 Oct 2004 22:51:28 +0800
De: lanquetin
à: jiceehell@noos.frEcrire sur ce moment, ces trois semaines, décisives. Sereinement
décisives. Car le sentiment, quotidien, d’être en tant qu’artiste et en
tant qu’homme, d’avoir choisi d’être à cet endroit et dans une position
difficile. Je crois, je le dis en me souvenant de notre vécu quotidien,
dans ces grands appartements d’El bitash, en particulier le cotoiement
quotidien avec Sue Williamson, Antoine d’Agata et Mohamed El Ganoby, que
ce sentiment était partagé. Nous avions choisi d’être artistes, là et
nous le portions, souvent jusque à l’épuisement physique, tant cela nous
atteignait. Mais il n’y a pas eu de moments de renoncement, en tout cas
je n’en ai pas connu.Ecrire sur ce moment, c’est d’abord ecrire sur un moment, dans les tout
premiers jours. Nous explorions le site, très beau, vraiment très
impressionnant par sa complexité, la diversité des univers qui s’y
cotoient, ou s’y entrechoquent, comme on voudra. La présence de la mer
magnifiant le tout. Nous marchions le long de la mer, Sue et moi,
accompagnés par deux membres de Gudran, et nous allions visiter la
« garconnière » d’un pêcheur, trois petites pièces dans une maison en
bois, sur la plage. Nous visitons, nous nous arrêtons longuement, nous
remercions d’y être accueillis, commentons ce lieu rempli d’objets
anciens, de vieux journaux, qui me rappelle l’univers de mes grands
parents, les granges, les greniers, un lieu très familier. Nous y sommes
bien, et nous le disons. Dehors la mer, coucher de soleil. Nous filmons,
nous photographions.
Je sors, envie de marcher quelques metres sur la plage, envie de
solitude, rare dans un tel environnement. Je sors donc et je marche sur
le sable, le soleil descend, des enfants jouent au ballon, en contrebas
d’un restaurant qui s’avance dans la mer. Je m’accroupis, je ne pense
qu’à cela, je sors mon appareil photo, je le pose à 40 cm de moi sur le
sable, et je prends une photo, puis deux.
Je vais le ranger, les autres sont toujours dans la garconnière, une
femme assez agée s’approche de moi, me demande si c’est un appareil
photo, je lui dis oui. Elle se met à gueuler, même pas à m’engueuler, à
gueuler, et je sens d’entrée que je n’ai aucun contact avec elle,
quoique je dise, elle s’en moque. Elle gueule, en arabe évidement, donc
je ne comprends rien.
Descendent les autres, ils vont vers elle, rien ne la calme. On me
demande ce qu’il se passe, je raconte, je montre la photo des enfants et
du restaurant, et on me rappelle, et je m’en rappelle à ce moment là,
qu’il est interdit de photographier la mer, que c’est un site militaire
! Il semblerait que la femme dise qu’elle ne comprend pas comment des
musulmans peuvent laisser un francais faire cela, que ce n’est pas
défendre l’Egypte, elle crie au voisin, l’homme de la garconnière, qu’il
ne doit plus jamais revenir ici. Je suis mal, je ne comprends pas, ou
plutôt je comprends que cela m’échappe, que tout m’échappe. Je vois pour
la première fois à quel point les glissements peuvent-être rapides. Je
me tais, je ne dis plus rien, on me demande de détruire la photo, je le
fais, ostenssiblement, cela ne change rien, c’est le défaut des
numériques, rien ne prouve physiquement que tu as detruit quoi que ce
soit. De toute manière la femme s’en fiche, elle crie.
Nous partons, nous rentrons, les membres de Gudran restent derrière, de
toute manière ma seule présence attise sa rage, sa haine, il y a de la
haine dans son visage. Elle parle d’aller voir les autorités. La seule
chose à laquelle je pense c’est à ne pas me presser. Les amis de Gudran
sont très ennuyés, nous rentrons à El Max. Je raconte à Sue cette
sensation très précise, ressentie au moment de prendre la photo, qu’il y
a le soleil, les enfants, que je suis accroupi sur une plage, que c’est
peu fréquent, et que je glisse, je me laisse aller à ce moment. J’oublie
que je sais qu’il est interdit de photographier. Je lui raconte cela.
Nous rentrons donc à El Max et j’attends. Je suis convoqué à une
discussion avec Sameh et Ramy, tout le monde semble s’agiter. Je
raconte, exactement cette sensation, j’ai le sentiment que cet épisode
est au coeur du projet, je le dis d’autant plus calmement que c’est
arrivé maintes fois à Douala, et que le travail de lien a toujours
reussi à désamorcer cela. Nous parlons, je raconte, et raconte encore
cette sensation, cet oubli, ce moment d’évasion. La conversation est
très amicale, mais j’entends que cette chose, qui me semble très
humaine, n’est pas entendue. Elle passe, elle glisse, elle ne fait pas
sens. Je ne suis pas habitué à cette auto censure permanente, je ne suis
pas constamment confronté à cela, et c’est pour, à travers ma présence
et mon travail, m’interroger sur cela que je suis venu, et je sais que
cela passe par des moments de contact, de frottement avec les limites,
c’est inévitable. Je sais aussi que c’est en étant ensemble, complices
sur les enjeux, qu’on dépasse ces difficultés, et que personne ne
cherche à provoquer qui que ce soit. Et je pense à ce moment là que
c’est un moment clef, une vraie discussion, je le dis d’ailleurs. Je
suis absolument sûr de tout cela. Je ne m’excuse pas, mais je dis que je
me sens bête, que je suis embêté. Et c’est vrai. Je ne veux absolument
pas entrer dans une négociation autour de ces sentiments, je n’ai pas
honte, je les dis, c’est tout.
Puis, l’histoire s’apaise. Sameh m’a dit que nous risquons
l’interdiction. Elle n’arrive pas. Le lendemain je lui repose la
question, risquons nous l’interdiction ? Il me dit que non, que ca va
aller. Et il me dit qu’il est arrivé quelque chose de très positif et
que c’est la première fois que cela arrive à Gudran : des habitants d’El
Max sont allés voir la femme et lui ont demandé de cesser. Ils l’ont
calmée.
Pourtant, à partir de ce jour là, cet épisode ressurgira à plusieurs
reprises, jusque à la fin de la résidence, perçu comme une volonté de
détruire le projet, ou bien sous forme d’une incompréhension totale du
fait que nous n’acceptions pas de respecter les regles. La manière dont
j’ai pris cette photo d’un restaurant et d’enfants en train de jouer,
deviendra une manière cachée, secrète, une photo volée.Je marche dans la rue, à Paris, et il me vient la chose suivante :
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